Rare livre de Roux sur l'académie d'escrime de Kreussler à Iena
ROUX (F. A. W. L.). Die Kreussler'sche Stossfechtschule. Zum Gebrauch für Academieen und Militärischulen nach mathematischen Grundsätzen… Jena, Mauke, 1857. In folio cartonnage demi-percaline de l'époque (usagé). 70 pp. et 20 planches hors texte in fine. Mouillures dues au papier de l'époque mais livre en bonne condition
Thimm 247 - vgl. Gelli 279 (EA 1849).- Friedrich August Wilhelm Ludwig Roux (1817-1897) war ein Jenaer Fechtmeister. Die Methode des Stoßfechtens war von Wilhelm Kreußler (1597-1673), dem ersten priviliegierten Fechtmeister der Stadt Jena, begründet worden.- Spiegel erneuert, fliegender Vorsatz mit Besitzvermerk, fleckig, leicht gebräunt, Ebd. etw. berieben.- Aus dem Besitz von Wilhelm Brink (1848-1912), Stadtrat in Plauen und späterem Oberbürgermeister von Offenbach am Main.- Spiegel mit mont. Postkarte des Verfassers, datiert Jena, 30. Juni 1880, mit der Anweisung: "Soll geschechen. Freundlichster Gruß!", adressiert an "Herrn Stadtrat Brink in Plauen". Bestandsnummer des Verkäufers B26719
Les Maîtres Kreussler
L’escrime de pointe fera une percée en Allemagne grâce à une famille de Maîtres d’Armes, les Kreussler. Elle débutera avec Wilhelm Kreussler (1597-1673 ) et s’éteindra après plus de deux siècles d’existence avec Heinrich Wilhelm Gottlieb Kreussler (1751-1819 ) : elle s’enorgueillit de ses neuf Maîtres d’Armes enseignant à Iéna, Giessen, Leipzig et Wittenberg. On pratiquait l’escrime en Allemagne, selon l’école française, que Kreussler a simplifié et rendu plus mobile et plus sportive, selon les auteurs allemands Dieter Güse et Andreas Schirmer.
Une anecdote célèbre concerne le Maître Johann Wilhelm Kreussler qui s’était introduit dans le palais du roi de Saxe à Dresden, revêtu d’un habit d’instituteur, au moment d’un tournoi d’escrime des pages de la cour. Son accoutrement provoqua des rires et paroles méprisantes de la part des courtisans : certains le défient et lui proposent avec humour une épée. Sans se le faire dire deux fois, le jeune Kreussler la prend, désarme un premier adversaire, puis un second. Le Maître d’Armes de la cour s’en mêle et se fait battre. Le roi de Saxe, August der Starke (Auguste le Fort ), qui est un redoutable bretteur, entend des bruits et des clameurs venant de la salle d’armes du Palais-Royal et défie à son tour cet inconnu dont on ne rie plus. Après un début rapide, l’épée du roi vole en direction du plafond, puis une deuxième fois… jusqu’à un sixième désarmement toujours spectaculaire. D’une voix coléreuse le roi s’est alors écrié : « Kerl, bist du nicht der Teufel, dann muss du der Kreussler sein! » (Mon gars, si tu n’es pas le Diable, tu ne peux être que Kreussler). Ce dernier salue en souriant en répliquant avec modestie : « Euer Majestät zu dienen - der Zweite in Person. » ( Au service de votre Majesté, je suis la deuxième personne nommée).
