Le fusil d'infanterie mle 1822T bis est directement extrapolé du fusil d'infanterie Mle 1822T. Il en garde l'aspect extérieur mais s'en différencie par son canon qui est désormais rayé.
Pour mémoire, le fusil d'infanterie Mle 1822 d'origine était à mise à feu par silex, le passage au dispositif de mise à feu à percussion commence à partir de 1841, lorsque les armes du système 1822 sont passé "à percussion" ils prennent l'appelation 1822T (T pour transformé).
Peu après on en profite pour réalésé le canon qui passe du calibre 17,48 mm à 18 mm en 1842. En 1860 a lieu la dernière modification qui consiste à rayer le canon, les armes ayant subis cette modification portent dès lors l'appelation 1822 Tbis, la tête de leur baguette est modifiée pour s'adapter à la forme des balles de l'époque. Les fusils d'infanterie et de grenadiers seront raccourcis à la longueur du fusil de voltigeur, il n'y a donc plus de distinction entre ces trois armes mise à part la position de la grenadière qui est différente sur les fusils de grenadiers.
Il existe deux "versions" de cette arme, soit une arme construite neuve, soit une arme ayant pour origine un système antérieur dont on a changé l'ensemble canon-culasse.
La transformation à percussion s'est perpétué dans le temps de telle sorte qu'on trouve des armes modifiées jusqu'au fin XIX° (1864 par exemple pour l'arme présentée ici), certaines armes seront même transformées à nouveau à tabatière (système 1857) pendant la guerre de 1870 ce qui prouve la robustesse de l'arme d'origine.