Un type d'épée de cour à monture en acier, mais cet exemplaire très rare en argent fait exception et permet de contribuer à la datation du type. Les critères habituels sont retrouvés : une monture hautement perforée, un médaillon oval en portrait présentant souvent une fleur, des feuillages arrangés de façon circulaire ainsi que des perforations alternées puis un motif en damier perforé. Ces montures semblent dater du début du XVIIIe siècle, comme cet exemplaire. L'absence de branche remplacée par un deuxième quillon est également un critère primitif d'épée de cour, bien que les exemplaires en acier soient plutôt munis d'une branche. Bon état.
Monture. Monture en argent à poignée filigranée elle-même d'argent. Elle est composée d'un pommeau rond sans branche, de deux quillons mamelonnés, d'annelets développés, d'un écusson évasé, d'un pied d'écusson rectangulaire et d'une coquille bivalve. Le pommeau, l'écusson et la coquille sont perforées. Le pommeau est décoré d'un médaillon avec une fleur en son centre et autour du médaillon des motifs circulaires perforés. Ce même type de motifs se retrouve sur l'écusson et la coquille, avec en plus une couche de feuillages perforés. Au-delà de ces motifs, la coquille est décorée d'un motif en damier perforé et de rubans à l'apex des marges. Les quillons sont également décorés de plantes mais aussi de motifs carrés. Les annelets sont légèrement décorés avec des motifs végétaux. Le filigranage est simple : deux viroles en tête de turc et de paires de filigranes alternés formant des tresses. En plus d'être en argent, des parties de la monture conservent des traces de dorure, indiquant qu'il s'agissait à l'origine en partie de vermeil. Traces de la cravate encore présentes. Bon état.
Lame. Lame à profil régulier à section hexagonale. Les gravures et la dorure sont bien conservées, là où le bleuissement, s'il était présent, a entièrement disparu. Les gravures sont identiques de chaque côté de la lame. La première cartouche contient des entrelacs et un médaillon au sacré-coeur surmonté de plante fleuries et accompagné d'une devise : Virescit vulnere virtus (~la blessure rend plus fort). La suite de l'épée se compose de cartouches, de rubans et d'entrelacs, avec un buste non identifié et se finit par un médaillon représentant vraisemblablement un chérubin ou un ange. Bon état.
Poinçons & Signatures. L'annelet est poinçonné avec un B couronné et un autre poinçon difficile à identifier. La coquille porte également un poinçon difficile à identifier. Sans ces deux derniers poinçons l'identification est difficile, mais s'il s'agit d'une épée parisienne, la Jurande permettrait de la situer soit en 1719 ou en 1741
Défauts notables. Jeu notable dans l'ensemble de la monture.
Dimensions
Lame: 80.0 cm
Monture: 17.5 cm
Largeur au talon: 2.0 cm
Largeur de la monture: 7.9 cm
Profondeur de la monture: 7.1 cm
Point d'équilibre: 11.5 cm
Poids
Arme: 438 g
