edts flammarion 1982 , 15 x 24 cm, cahier photos 406 pages , une petite tache sur tranche sinon beg
Résumé :
Depuis quarante-trois ans, des milliers de livres ont été publiés sur la guerre, l'Occupation, de Gaulle, Pétain, Laval, la Résistance, etc…
Qu'apporter de nouveau, dans ces conditions, en 1982 ? Ce livre sort pourtant des sentiers battus et des chemins explorés. Pourquoi ?
N'attendez pas ceci : LE ROYAUME D'OTTO ne raconte pas comment des Français sont devenus des agents de la Gestapo , ou bien des trafiquants de marché noir. Il n'expose pas comment on a torturé, ou bien comment on a déporté les Juifs. Il ne retrace pas comment les maquis sont nés et comment la France a été libérée. Rien de tout cela : d'autres auteurs s'en sont chargés, avec talent, avant Tournoux.
Vous trouverez ceci, en revanche : depuis quarante-trois ans, des archives, des dossiers, des cahiers intimes, tenus par des collaborationnistes de haut niveau,restaient éloignés de la lumière pour plusieurs raisons : non accessibles au public en raison de la législation en vigueur ; lenteur et difficultés de la recherche historique dans différents pays étrangers ; raison d'État dans certains cas. Ces documents inédits, dont le "Journal de guerre" de Marcel Déat, chef du Rassemblement national populaire, ont été découverts par Tournoux, analysés, soumis à un appareil critique, replacés enfin dans leur contexte politique et diplomatique, ce qui permet de jeter une lumière crue sur des hommes et des événements insoupçonnés.
Pourquoi ce titre, LE ROYAUME D'OTTO ? C'est – d'après une expression familière de Céline – le royaume sur lequel régnait Otto Abetz, ambassadeur d'Allemagne nommé à Paris (1940-1944) par Hiler. Cet Abetz qui dès 1940 déclarait : "Notre but est de semer la division en France".
C'est, vue de l'intérieur (et non plus de l'extérieur), l'histoire fascinante de cette période dramatique, dont certaines pages atteignent la dimension shakespearienne – pages écrites dans un style et selon une méthode qui ont conduit Edgar Faure à juger : "Tournoux a créé un genre historique".
