perrin 1991 , 14 x 22 cm, 380 pages , pas de photos , bel état pour ne pas dire proche du neuf
Un ultra-collaborateur décrit son parcours, sous son nom, à visage découvert, sans honte ni complaisance, et conscient des réactions qu'il peut susciter. La publication de cet étonnant document heurtera, en effet, ceux pour lesquels il faut rayer de notre mémoire les gens qui se sont fourvoyés dans le collaborationnisme et, par conséquent, leur refuser le droit de s'exprimer. Si cet engagement, aujourd'hui inconcevable, n'avait concerné qu'une poignée de Français, il n'eût d'ailleurs pas valu qu'on en témoignât. Mais ils furent des milliers, dont vingt-cinq mille ont porté volontairement l'uniforme allemand. Alors, tant de monde... N'est-il pas important, si l'on veut déployer sans fard l'éventail des comportements et des mentalités sous l'Occupation, de connaître le cheminement de ces hommes ? Léon Gaultier, Berrichon de Bourges, diplômé d'études supérieures de lettres classiques, entre à vingt-cinq ans, en 1941, au cabinet de Paul Marion, secrétaire général de l'Information, avec lequel il s'était lié en 1936 au sein du PPF de Doriot. Cela nous vaut la restitution saisissante du climat qui régnait au sein de ce lieu névralgique, et la rencontre de gens qui ont perdu mémoire de leurs anciennes fréquentations. Mais Gaultier évolue de plus en plus vers les idées qui sont celles d'un Benoist-Méchin. Il entre à la Milice, et la quitte en juillet 1943 (avant qu'elle ne soit armée) pour se porter volontaire sur le front de l'Est. Il suit, pendant six mois, à Cernay (Alsace), l'instruction des élèves-officiers de la Waffen SS, et nous rapporte les étonnants discours révolutionnaires que leur tenaient les commissaires politiques, prônant une Europe nationale-socialiste. Blessé dès le premier combat en juillet 1944, il vit la retraite allemande d'hôpital de campagne en hôpital de campagne, jusqu'au 7 mai 1945. Puis, c'est l'odyssée du retour en France, la capture, les interrogatoires, Fresnes, le Struthof (où, dit-il, on le charge de donner des cours à ses "camarades d'infamie" [!]) et sa libération en juin 1948. Condamné à dix ans de réclusion, il en a accompli trois. Son itinéraire, il le raconte avec talent, tel qu'il fut, sans chercher, à aucun moment, à se justifier ou à convaincre, pas plus qu'à battre sa coulpe. En restituant son évolution, son environnement, son passage à l'ennemi — qui pour lui ne l'était plus —, il apporte des éléments de réponse à des questions qu'il est trop commode d'évacuer. Comment et pourquoi des Français ont-ils pu épouser la cause de l'Occupant, s'engager à ses côtés, alors même que le vent avait tourné en faveur des Alliés ? Comment pouvaient-ils négliger l'opprobre qui s'abattait sur eux ? Comment ont-ils persisté dans leur engagement alors que se profilait la Libération ?
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