edts autrement série mémoires 1994 , 17 x 25 cm, cartes , plans , 168 pages , gravures , proche du neuf
1954. Diên Biên Phû sonne le glas de l'Indochine coloniale et du Tonkin des Français. Devenu le champ clos d'un affrontement presque séculaire entre le Viêt-nam, la Chine et la France, il a été pour celle-ci un piège sans cesse renouvelé jusqu'au terme décisif. Investi de mythes successifs souvent contradictoires, pour les uns et pour les autres, et d'une mémoire dramatique, le Tonkin est en effet, pour les Français, la porte de l'immense marché chinois, un verrou face au déferlement des hordes jaunes, une terre de conquête et, pour les Vietnamiens, le symbole de l'identité nationale et de la pureté ethnique. Fleuron de l'Empire et berceau historique de la nation vietnamienne, avant de devenir le foyer du nationalisme révolutionnaire et le refuge du Viêt-minh, sa mémoire est lourde d'humiliations, de défaites et de victoires héroïques, avec ses lieux emblématiques : Hanoï, cité du pouvoir et Lang-sön, théâtre maudit et répétitif du sacrifice. Ennemi du métissage, delta-bastion érigé en Saint-des-Saints de l'indépendance, il s'ouvre aujourd'hui à l'Asie et à l'Occident. Une nouvelle aventure au-delà des mythes ?
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