edts berger levrault 1975 , 15 x 21 cm broché , 254 pages , cartes , photos dans le texte , silhouette de locomotives , bon état général .
Présentation de l’ouvrage :
A l'heure où le chemin de fer suscite un regain d'intérêt et est à la veille d'un nouvel essor, il est curieux et même passionnant de se reporter une centaine d'années en arrière au moment où le rail européen connaît une extraordinaire expansion et vit en quelque sorte son âge d'or.
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle en effet, il réussit à décupler son réseau qui atteint 260000 km en 1900 et à étendre ainsi son empire jusque dans les coins les plus reculés.
Dès 1850, l'ère des grands travaux est ouverte : ponts géants, grands tunnels transalpins, ébauche du tunnel sous la Manche (déjà), gare monumentales témoignent du dynamisme et de l'audace des ingénieurs et ouvriers de ce temps. Le rail s'infiltre d'ailleurs absolument partout : au cœur des villes avec les tramways et les premiers métros, et même au sommet des montagnes avec des crémaillères et des funiculaires rivalisant de hardiesse.
Quant au matériel roulant, il ne cesse de se perfectionner et les trains de la Belle Époque n'ont plus qu'une lointaine ressemblance avec ceux datant du début de l'ère ferroviaire. Plus longs, plus rapides, plus confortables, ils sillonnent l'Europe à toute vapeur. C'est le temps des premiers wagons-lits et grands express européens, des « trains de plaisir », des luxueuses voitures royales...
Sans concurrents réels, le chemin de fer règne en maître sur les transports terrestres. Particulièrement sûr malgré quelques accidents spectaculaires, il a la faveur du public. Étroitement lié à la vie des hommes, il entre dans l'art et la littérature : Claude Monet immortalise le grand hall de la gare Saint-Lazare, Zola écrit la Bête humaine... Hélas, il entre aussi dans la guerre. Timidement d'abord, puis beaucoup plus hardiment quand, lors de la guerre de Sécession, les Américains découvrent son intérêt stratégique. Utilisé sur une grande échelle par les belligérants franco-allemands en 1870-1871, il sera désormais mêlé à tous les conflits armés ultérieurs.
Ainsi, après avoir contribué au rapprochement des peuples en multipliant les échanges commerciaux et les contacts humains, le rail européen devra contribuer à leur destruction.
En un récit alerte, émaillé de citations et d'anecdotes souvent savoureuses, l'auteur, davantage en chroniqueur qu'en technicien, nous fait revivre, presque au jour le jour, les événements marquants de cette période exaltante dont nous sommes les héritiers directs
Illustré par de nombreux croquis et reproductions de documents d’époque, écrit dans un style clair et vivant, ce livre se lit comme un roman, il fait suite à La Naissance du rail européen (1800-1850) qui a valu à J. Pecheux le Grand Prix Chatrian décerné par la Vie du rail.
