Livre comme neuf
L'histoire est aussi courte qu'une vie. Un homme se penche sur son passé. Il a vingt ans, il fait sa guerre. Pour ses supplétifs indigènes aux confins de la Plaine des Joncs, il est roi. Sa mission : créer une zone interdite pour le Vietminh. Un jour, il traverse le fleuve, et il tue. Entre remords et nostalgie, un témoignage intemporel sur la liberté et le plaisir de la guerre, écrit à la pointe de la lame.
Surplombée de trop haut par la grande tragédie de Dien Bien Phu, recouverte ensuite par le conflit algérien, la guerre d'Indochine est une guerre oubliée. Par la force de son récit, Dominique de La Motte nous la jette au visage.
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Broché, 166 pages
Paru en 2009 chez Tallandier
Dimensions 13,1 x 20,0 x 1,3 cm
Poids 190 grammes
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En décembre 1950, de Lattre atterrit au Vietnam avec pour mission de restaurer sur place une situation militaire très dégradée au nord (depuis l'année 1949 et grâce à l'aide massive de la Chine désormais communiste, le Viet Minh a infligé au Tonkin de lourdes pertes au corps expéditionnaire français. Au sud en revanche, en Cochinchine, la situation est bien plus favorable, au point que la pacification y paraît en bonne voie. C'est là que de Lattre, lors de l'une de ses visites sur le terrain, prescrit la mise sur pied de deux commandos de partisans.
Le lieutenant de La Motte est l'un des deux volontaires. Le 23 février 1951, il prend la direction du commando 12, à Can Khoi. Il le quittera le 6 juin 1952. Can Khoi est adossé à une plantation d'hévéas de 700 hectares disposant de ses propres partisans, et dont le directeur finance le logement et les travaux de protection du poste français. Le commando compte 130 hommes, Annamites de Cochinchine et surtout Khmers de la Plaine des Joncs ou du Cambodge. Avec eux, le jeune lieutenant de 26 ans est roi de guerre. C'est lui qui trace la ligne entre le licite et l'illicite, car toute autorité émane de sa personne. Il préside aux mariages, arbitre les conflits, assiste aux fêtes, décide des uniformes et dessine même l'insigne de son unité. Avec ses partisans, il mène la « guerre des postes », caractéristique du conflit indochinois. Une guerre faite de longues patrouilles sans cesse recommencées, de jour comme de nuit, d'embuscades généralement manquées, de villages brûlés, de contrôle des populations, de recherche du renseignement, de saisies de butin aussi. Cette guerre, le lieutenant instille dans un espace dont la base ne compte qu'une trentaine de kilomètres, mais qui vers le nord est sans limite : après la zone interdite, se présente un affluent de la rivière de Saigon, le rach de Tay Ninh ; voici l'eau, l'eau enfin traversée pour un jour atteindre l'ennemi. Pour tuer un autre roi de guerre.
Général de cavalerie à la retraite, Dominique Gourlez de La Motte est issu de Saint-Cyr (promotion 1945-1947). Il vit à Versailles. Ce petit texte n'est pas un carnet rédigé dans l'instant. Il fut écrit près de quarante ans après la fin de la guerre d'Indochine, après que son auteur a achevé une longue carrière militaire.
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