En TBE,
Canon miroir avec rainures bien marquées, chambres de barillet nickel, mécanique parfaite et fluide , pas de jeu, entrefer très serré ...
Le Revolver perfectionné d’officier de l’armée Française: Le Fagnus
Bien que cette arme, disponible en plusieurs calibres, n’ait jamais été adoptée officiellement par l’armée Française, elle connut pourtant un indéniable succès commercial de la fin du 19ème siècle jusqu’au 1er conflit mondial.
Le revolver Fagnus (ou Maquaire) équipa en effet un grand nombre d’officiers de réserve et servit, de fait, lors de la grande guerre vu les énormes besoins en matière d’armement. La très grande majorité de ces revolvers seront chambrés en 11 mm 1873 (12 mm du commerce).
De Maquaire à Fagnus
Pendant de nombreuses années ce revolver, assez courant en France, fut désigné par les collectionneurs sous le nom de "revolver Maquaire", du nom d’un commerçant Parisien qui le proposa sans succès, en 1887, à la commission permanente de Versailles chargée de trouver un remplaçant aux revolvers modèles 1873 et 1874.
Monsieur Amédée Maquaire laissa donc provisoirement son nom à ce modèle de revolver, avant que les recherches de Jean Paul Bastié replacent l’inventeur A. Fagnus dans son bon droit vis-à-vis de l’histoire.
Alexandre Fagnus, armurier Belge, conçu en effet cette arme inspirée du Chamelot-Delvigne 1873 et déposa plusieurs brevets à son sujet de 1873 à décembre 1876.
Ce type de revolver à aussi bien été fabriqué en France (et notamment à Saint Etienne), qu'en Belgique (Liège).
Le revolver Fagnus Maquaire en détail
C’est un solide revolver à cadre fermé, simple et double action, de bonne facture, muni d’une tige d’éjection latérale des étuis et d’un anneau de dragonne.
Le canon, proposé en deux longueurs, est octogonal sur toute la longueur, du moins pour les versions les plus courantes (le modèle présenté ici est à canon long).
Par rapport au revolver modèle 1873 de Saint Etienne, il possède plusieurs améliorations :
Un chien rebondissant, supprimant la position de demi-armé et les risques d’enclouages fréquents avec les munitions de l’époque. Cette innovation, qui se généralisera ensuite, permet également de laisser le barillet libre de tourner en dehors de la position armée et facilite le rechargement. Le dernier brevet de décembre 1876 concernera toutefois un dispositif de blocage de ce barillet lors de l’abaissement de la portière de rechargement (système non présent sur ce modèle de début de série).
Le percuteur et son logement dans la carcasse sont mieux étudiés que ceux du 1873.
Un démontage ultra rapide et sans outils. Contrairement au 1873, l’accès au mécanisme ne demande aucun dévissage mais juste de basculer le levier situé du côté gauche de l’arme.
Les pièces de la platine sont numérotées de 1 à 5 afin de les enlever et les remonter dans le bon ordre. En outre, la plaque latérale est fixée au cadre comme sur les revolvers suisses et le revolver d'ordonnance français modèle 1892 (mais le sens d’ouverture est inversé). Le levier verrouille la plaque mais aussi l’axe du barillet
Une réduction du nombre de pièces. Si un revolver modèle 1873 intègre 11 pièces pour la platine, dont 4 ressorts, le Fagnus se contente de 7 seulement avec 2 ressorts. La platine et son ressort principal inspireront sans doute les concepteurs des revolvers ultérieurs dont les revolvers modèles 1887 et 1892.
Un point de mire dérivable permettant son réglage.
Un poids réduit par rapport au 1873 et même au 1874.
La construction de l’arme est excellente, l’acier fondu employé de bonne qualité, loin de certaines productions belges de l’époque, pas de jeux indésirables.
Les plaquettes finement quadrillées.
Plébiscité en France par les bourgeois et les officiers de réserve, l’arme reçut aussi un bon accueil à l’international. De Londres à Berlin, de nombreuses versions de ce revolver adaptées aux marchés locaux furent proposées. La fabrication sera réalisée par la société Fagnus et Cie mais probablement aussi par de nombreux autres armuriers européens après accords.
Signe de son succès, la reine Victoria fit cadeau à son petit-fils Guillaume II d’un revolver Fagnus de luxe, que le Kaiser porta effectivement à la ceinture, son handicap (bras gauche paralysé à la naissance) lui rendant l’armement d’un pistolet semi-automatique difficile.
En 1880 l’armée Danoise adopte le revolver Fagnus.
Sur chevalet de tir, la précision intrinsèque est voisine de celle d’un 1873. Comme la plupart des armes de poing de cette époque tire un peu haut
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