.22lr Anschutz MSR RX22

le 20/07/2023

Ayant possédé dans mon jeune âge une carabine Anschütz 22LR monocoup dont je conserve un souvenir de précsion et fiabilité, j'ai récemment acquit une carabine semi-auto modèle 520 en état neuf car détenue par un collectionneur. Cette arme a été fabriquée par la firme Allemande Anschütz entre 1970 et 1981 sous différentes versions quasi identiques 520, 522 et 525. Elle a également été fabriquée sous licence par la firme italienne Marocchi qui a produit les modèles SM64, SM66 et AP66. Toutes les pièces sont compatibles ente ces différents modèles mais il est désormais très difficile de se les procurer bien que pour la plupart toujours disponibles (sauf les chargeurs) chez Anschüetz Allemagne (source : leur service réparation en direct). Mais ils ne livrent pas directement les particuliers, il faut passer par l'importateur français, l'amurerie Recht à Strasbourg, laquelle vous répondra, à tort, qu'il n'y a plus de pièces pour ce modèle. Alors voyez avec votre armurier local qui peut être aura plus de chance d'obtenir satisfaction auprès d'eux. Sinon, il vous reste le marché de l'occasion car le modèle a été très répandu. La notice d'utilisation complète de cette arme incluant la planche éclatée et la nomenclature des pièces détachées sont disponibles sous l'objet 10689585 de Naturabuy. Retour d'expérience : J'ai monté une lunette Hawke Endurance 30 de 3-12x50 illuminée dont le rendu est excellent. Le problèmer a été de trouver le montage adéquat car le rail de cette carabine est un dovetail 3/8e légèrement bombé comme cela se faisait à l'époque (maintenant ils sont plats). Pour conserver la visé ouverte, j'ai tout d'abord opté pour des Rails convertisseurs Weaver - Picatinny 11 mm vers 20 mm qui viennent s'insérer sans créer de surépaisseur et un montage monobloc picatinny à détachement rapide. Cela a été un échec car sous l'effet du recul le montage glisse malgrè les vis de blocage et les réglages ne sont pas pérennes. Deuxième tentative avec un montage Hawke monobloc 11mm et 3/8e reversible avec 4 vis de serrage : résultat impeccable, cela tient ! Au niveau des munitions, il était préconisé d'utiliser des munitions Haute Vélocité pour faire fonctionner la culasse d'une carabine semi-automatique en 22LR et de privilégier des ogives cuivrées pour limiter l'encrassement qui est important sur ce modèle compte tenu de sa conception et malgré les évents pratiqués par le constructeur pour y remédier. J'ai donc acheté et testé une dizaine de sortes de munitions de vélocité différentes sans toutefois aller jusqu'à la HV Stinger qui affiche 500m/s mais dont la precision est mauvaise. En supersoniques : CCI Blazer 525 38g @ 376m/s, Winchester M22 40g black copper plated round nose @ 383 m/s, Federal Champion 36g copper plated @ 384 m/s, CCI minimag HP copper plated @ 384 m/s, RWS Supersonic Filed line High Velocity 40 g @ 385 m/s, Winchester Super X 37g copper plated @ 396 m/s, Winchester Super X Super Speed copper plated 40g @ 405 m/s ; en subsoniques : CCI Sub-sonic Lead HP @ 326 m/s, Fiocchi standard @ 330m/s, et Eley Silhouex CJL365. Toutes, subsoniques comme supersoniques, ont assuré un fonctionnement correct de la culasse et une precision en cible permettant de tenir le 9 et le 10 de la C50 à 50m sur appui Caldwell Stinger. Quelques enrayages ont été à déplorer mais il semble que ce soit inhérent à ce modèle de carabine et non aux munitions. L'utilisation d'un réducteur de son (le canon étant fileté au pas standard) avec les munitions subsoniques n'a pas influé sur la precision en cible. Le chargeur n'est pas ergonomique et son extraction un peu dure et mal aisée.D'après les bancs d'essai réalisés à l'époque par les magasines traitant sur les armes comme Cibles, une pièce serait fragile et susceptible de rupture, il s'agit de l'extracteur ref 520-23 mais pas d'ennui rencontré de ce côté là. Pour le démontage/remontage, dont il existe des vidéos sur Youtube, la difficulté est le placement du ressort du bloc de culasse ; il existe un accessoire ref. 525-060 pour faciliter cette opération. A noter un autre point de faiblesse : la hausse de la visée ouverte dont le curseur en matière plastique a tendance à se perdre ou à se casser. Ce modèle de carabine est de type "take-down" permettant le désassemblage du canon de la crosse par une simple vis dont l'extrémité vient en butée sur la partie bois de la longuesse. Personnellement je ne recommande pas son démontage/remontage qui nuit au maintient de la precision. En résumé, ce modèle a été décrié dans les bancs d'essai pas toujours fair-play ; certes il ne s'agit pas d'un modèle de compétition mais plutôt de loisir, mais somme toute c'est une carabine de qualité d'une grande marque réputée et qui fait le job pour un coût modéré à l'achat sur le marché de l'occasion et en munitions peu onéreuses. Reste à avoir une autorisation de détention de catégorie B car il s'gait d'une semi-auto !

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