Platine d’infanterie parfaitement marquée «Barallon» et poinçonnée « SE » couronnée pour St Etienne. Double barre à l’arrière. Chien à col de cygne, bassinet à facettes avec la bride caractéristique du modèle 1754. L'intérieur est marqué du nom du platineur « Pierre Lafond ».
Canon au tonner rond comme sur le modèle 63, longueur 77,5 avec un tenon à baïonnette.
Pontet fer d’une seule pièce, fixation avant par un tenon dont la goupille passe sous la platine.
Le battant arrière de bretelle est fixé à bout de la queue de pontet, il est à pivot dans le goût de l’époque. Le battant avant est monté à vis sur la grenadière. La vis permet d’éviter l’épinglette pour tenir la grenadière
La capucine et la grenadières comportent un poinçon qui est attribué à un Javelle, réviseur des garnitures en 1777 à Saint-Étienne jusqu'en 1784. En général ils se retrouvent sur les armes de St Etienne.
Embouchoir de type 1766 avec point de mire en laiton. Bien qu’il n’y ait pas d’épinglette, il est bien ajusté au bois.
La crosse comporte un busc comme sur le mle 1763 et une joue.
La longueur de 1145 mm est proche de celle qu’aura le mousqueton mle 1777. On aurait pu penser à un fusil coupé. Mais il est manifeste que ce fusil a été fabriqué directement dans cette longueur. Le bout du canon n’a pas été coupé. Et si cela avait été un fusil raccourci, on aurait retrouvé la trace des anciens emplacements des épinglette. Bien au contraire les trois garnitures du canon : capucine, grenadière et embouchoir, sont parfaitement équilibrées.
Le métal est gris acier plutôt en bel état, sauf la plaque de couche qui comporte des piqûres avancée. La crosse noyer est en bon état.
Long 114,5 cm.
Philibert Barrallon a été entrepreneur à St Etienne. Après son mariage avec la fille de l’Entrepreneur Robert Carrier il a signé ses armes Barallon-Carrier. Grande famille d’entrepreneurs.
Au début de 1792, les manufactures royales de St Etienne, Charleville, Maubeuge et Tulle sont totalement désorganisées. Et les représentants du peuple sont impuissant à réorganiser la production. En 1793, le comité de Salut public lança sa politique d’armement outrance. Ainsi à la fin de l’an III, seront produites 300000 armes neuves et la réparation d’un nombre considérable d’armes de toutes sortes. Les « dépareillées » auront des variantes à l’infini en mélangeant des pièces des modèles précédents.
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