La puissance japonaise, érodée, va-t-elle se redéployer ou s'affaisser ? Le système clientéliste, qui a permis au Parti libéral démocrate (PLD) de conserver le pouvoir pendant de longues années, aboutit maintenant à une impasse. Les élites, qui ne se renouvelaient pas dans ce parti quasi-unique sont délégitimées par la multiplication des scandales financiers et par leur incapacité à gérer la crise économique. Parallèlement, la population urbaine et tertiarisée, demande une représentation politique plus démocratique. Enfin, le nouvel environnement international exigerait une véritable volonté politique à la tête de l'État, mais elle est impossible à dégager. Malgré une percée des valeurs libérales et individualistes, manifestée notamment par la multiplication des réseaux d'interactions horizontaux et la conception hédoniste de la vie, les valeurs autoritaires, localistes et "pseudo-familiales" reviennent avec la crise. Le séisme de Kobé et l'attentat de la secte Aum font renaître des angoisses anciennes, tandis que le vieillissement de la population pose un problème nouveau. La crise actuelle remet en cause les structures productives keiretsu et le système de l'emploi à vie. Le Japon a du retard dans les nouveaux secteurs porteurs, multimédia et aéronautique notamment. En fait, l'économie fait l'épreuve de la maturité. La croissance japonaise ne pourra plus ressembler à celle des nouveaux pays industrialisés (NPI), elle sera proche de celle de l'Europe et des États-Unis.
152 pages
1995
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