Hammerli 120 Cal.22lr

le 30/04/2025

Bonjour, Dans la nébuleuse des armes à feu "modernes" depuis les années 60-70, on à vu passer des modèles en pagaille, des flingues ultra cultissime et puis d'autres beaucoup moins... Aujourd'hui, je vous fait une review d'une arme un peu oubliée, vestige de la  discipline reine du "libre" Roulements de tambour : L' Hämmerli 120, pistolet monocoup à rechargement linéaire, calibre 22lr, 1260g chargé avec sa crosse ergonomique. Sur le papier ça vend pas du rêve, surtout avec un nom qui évoque plutôt un ordinateur bon marché des 70"s. Pourtant c'est LE chaînon manquant. Maillon idéal pour passer du 4,5 au semi auto en 22 et pour commencer la chasse aux cocotes métalliques. Entre mes mains, un joli modèle de 1973 en état concours. Comme toujours, je débute par l'esthétique et en un mot : très réussie. Bon Ok, ça fait deux mots mais avouons que l'arme à vraiment fière allure. On l'imagine sans peine sortir d'un film d'espionnage ou de l'étui à violon d'un "régleur de comptes" ! Au gré de mes recherches sur le modèle, j'ai d'ailleurs vu passer quelques "posts" alleguant que certains services secrets l'auraient utilisé pour le boulot... Elle laisse donc rarement indifférent : Des lignes épurées, des angles saillants, des matériaux de qualité et une finition impeccable qui flatte l'œil. Du grand hammerli dans toute sa splendeur, à l'image de son guidon façon aileron de requin. Il est fièrement perché sur un contrepoids aux allures de belier, ça annonce la couleur, on est pas là pour rigoler ! Une fois en main, le poids se fait sentir forcément, ce n'est pas un derringer. Mais l'arme est d'un équilibre étonnamment neutre et ce malgré un canon de 25 cm ! Le point de bascule se situant pile au niveau de la détente, on se surprend à oublier le gabarit de l'engin et à tirer dans le plus grand des conforts. La poignée ergonomique est très agréable, son léger angle de pente permet une prise ferme et confortable grâce à un massif repose pouce. A deux mains ou à bras franc les sensations sont bonnes. Le bois en plus d'être d'un grade ++, procure une sensation de douceur et le discret grip fait son office. Les organes de visée très bas tombent directement dans l'œil, on est dans le prolongement naturel de la main, idéal. Le feuillet de hausse est au format 50m, bien large et le saillant guidon offre des zones de blancs qui contenteront tout le monde. Allez place au tests à 25m puis à 50m. Premier constat : c'est précis ! A 25m, c'est une ballade de santé pour s'échauffer. La longueur de visée, couplé au large feuillet de hausse avec le petit miel qui fait office de détente, ça facilite énormément le travail. A 50m à bras franc, c'est plus le même pastis, mais on est bien secondé par les qualités sus-nommées. Ça dépend aussi de l'habitude du tireur, votre testeur du jour officiant aussi sur cette distance, je ne peux que donner un avis objectif : BANCO ! Indubitablement, la bossette aide à un lacher propre même si les premières prises de détente déboussolent un peu. Et oui, la cinématique de la détente est inversée ! L'affaire de quelle douilles pour s'habituer et les résultats ne se font pas attendre. Ça tape dans le noir assez vite et je me surprend à avoir de joli groupement Notons aussi, qu'au "libre", l'absence de cale paume ou de crosse anatomique n'aide pas, problème que Denis Cartouch et son ami Thomas Rink résolverons facilement moyennant quelques deniers... Pour faire ses premières "armes" au libre, vous avez votre poulain, faut dire qu'il à la canonerie des grand frère 150/152... Ça aide quand même ! Le bloc de réglage pour la hausse est de qualité match. Ajustements micrométriques, grosses molettes pour touver son set up en dérive et en élévation. Le guidon quand à lui s'ajuste SI BESOIN en desserant le lest et en le pivotant sur la gauche ou la droite. Prenez un repére avant de faire quoique ce soit. S' il était droit d'origine ce serait dommage... On doit pouvoir trouver différentes tailles de hausses/guidons mais à mon avis faut être patient et pas chiche sur l'enveloppe, c'est assez rare. Une très belle ligne de visée, une ergonomie confortable couplé à une détente vraiment top. Et croyez moi, la qualité de la détente à elle seule justifie l' achat. Paramétrable dans ses moindres aspects : profondeur, inclinaison,  pré course, backlash, on y trouvera forcément son compte malgré qu'elle soit à l'envers. A l'envers ?!? Oui, rappelez-vous sa cinématique est inversée, pas de révolution copernicienne, juste une ergonomie différente, sûrement pour lacher sans faire piocher...Marketing quand tu nous tiens... Non, je blague, ça à permis surtout de drastiquement simplifier le mécanisme et d'être sur des cinématiques très courtes avec un minimum de pièces en mouvement, bien belle démonstration d'ingénierie : simple et fiable Toujours au rayon des "trucs qui facilitent la vie", on note la présence d'une vis pour le réglage de bosette en plus de celle du poids de détente. Et ça fait une sacrée différence ! Une fois toutes les subtilités du réglage comprises, c'est un bonheur de simplicité et de sensations. Oui, mais la "bossette" ? Kézako ? Pour le schematiser simplement, c'est un amortisseur de détente. A l'approche du "mur", le point dur avant le lancement de la cinématique de percussion, le ressort de bossette va faciliter le lacher d'une part en avertissant le tireur de l'imminence du départ et en ajoutant de la souplesse pour eviter d'être trop sec ou de coller "un coup de doigt" Sur mon DES 69U par exemple, il y à 2 bossettes, ça ne change la face du monde mais comparativement au 69 standard ça rajoute du moelleux, mais ça ne marquera pas de points tout seul ! Parfaitement adapté pour notre 120, cela nous permet de  descendre très très bas en poids de départ, moins de 50 grammes, tout en gardant une grande souplesse et une certaine sérénité dans son lâcher. Bluffant pour une arme qui a plus de 50 ans ! Je précise aussi pour les funambules de la gachette qui aiment le risque, que l'on peut aussi la "sucrer", cette bossette. Évidemment, le poids de départ va tomber presque de moitié et sera inversement proportionnel au niveau de stress, qui lui va par contre, exponentiellement augmenter. Ce genre d'assertions qui fini en équations, démontre l'étendue des possibilités de ce pistolet et sa versatilité, en un mot : Remarquable. Tout comme sa fabrication, les pièces sont ajustée au "mille de mille" et la finition est impressionnante de qualité. Mon Toz 35 qui est un striker (percuteur lancé, oui,oui, comme le glock !) de 1963, avec ses 2 pauvres vis de réglage est "rouge" (facile la blague...) de colère devant tant de précision et de possibilités. Mais, bon l'acier de TULA contre celui de la RUHR n'est pas le sujet du jour, le To3 35 ayant plus que largement dominé sa discipline. (Voir review) Evitons de froisser la susceptibilité des "Kamarades" TOZiens dont je fais partie. Alors, parlons en du canon de ce 120, et sans y aller par quatre chemins, une merveille de precision. Je ne m'appesentirais pas sur ce "88" teuton tant il fait le job que ce soit à 25m, 50m ou plus ! Niveau munitions, il avale tout, il sublime même les cartouches "Apaschére", néanmoins il digére aussi très bien de la munition match. Et oui, pour faire des points ça passe aussi par ce genre de considérations. N'oublions pas une chose, le 120 c'est la version loisirs du 150, son grand frère dédié au 50m libre, concurrent du toz35 de l'époque, ce dernier directement inspiré des series "100" de hammerli. Oui, il y a du dossier contentieux, des histoires de cousins. Gageons que du côté "popov" on ne s'est jamais vraiment encombré d'élégance pour s'inspirer de L'ouest et ce, malgré un réservoir d'ingénieurs de genie intarissable. Par contre je le redit tout net, la qualité de fabrication et d'assemblage est irréprochable, suffit d'ouvrir un Toz pour s'en convaincre si on a des etoiles rouges de déni qui brillent dans les yeux. Mais passons, le 120 est un pistolet à vocation loisir ++, ce n'est pas une arme de compétition à proprement parler,  mais, il est malgré tout pensé pour. Syndrome de la renault 12 Gordini ? Totalement oui ! Ballade la semaine, compet' le weekend ! Comme dit en introduction, le 50m libre, naguère discipline reine du tir aux JO, pratiquée par notre Baron de COUBERTIN en personne ,en à été exclue et se meurt pour d'obscures considérations de parité et de spectateurs. Pas sur que l'olympisme gagne en prestige avec le break dance ou le "chat/parkour" comparativement... Niveau ergonomie le pistolet est monocoup, l'alimentation est linéaire grâce à un grand levier d'armement situé sur la gauche de la culasse. On ouvre, on charge, on tire, on ré-ouvre, ça éjecte. Simple comme bonjour ! Je precise qu'il y à un réglage souvent méconnu pour la "dureté" du verrouillage à l'arrière du bloc percuteur : une bille montée sur un ressort. On l'ajuste en serrant ou desserant selon ses besoins. Largement plus pratique que le concurrent Drulov 75 , que le verrou du Pallas et mieux conçu que le Rohner 76. Houlà !!!! cette review vire au règlement de comptes ! Mais force est de constater que le 120 domine sa catégorie et son sujet, même en face de pistolets comme les anschutz, contender ou même notre MAPF Unique IS pourtant déjà de solides concurrents ! Pour ne rien gacher à l'affaire, les affres du temps ne l'égratignent guère. Sur mon modèle pas 1 point de corrosion, les marquages d'utilisation sur les pièces en mouvement sont vraiment anecdotique et du bois au bronzage : RAS. Je crois que l'on peut clore cet hommage bien appuyé à ce pistolet. Que ce soit pour les initiations, le 25, le 50 ou les silouhettes métalliques, le hammerli 120 est vraiment, sans mauvais jeu de mots, un vrai couteau suisse précis comme un cou-cou helvète. Même en considérant que les pistolets monocoup, désormais dans les quotas de surcroît, ne font plus rêver les foules, il me paraît étre l' icône méconnue d'une époque revolue sacrifiée sur l'autel du tir "tactique" ou autres joyeusetés 3-gunesques. Se faisant de plus en plus rares en bon état, c'est un investissement intéressant tant pour progresser que pour collectioner. D'autant que les pistolets monocoup 22lr ont deserté les catalogues. Et oui, plus question d'aller acheter son pistolet en vente libre au supermarché "mammouth" ou chez le quincaillier. Aujourd'hui ce sera sous auto B, dans le quota et chez les grands constructeurs. Il n'y a plus guère que 3 modèles de monocoup disponibles, des monstres de technologie pour le 50m et  avec des prix à 2500€ minimun, quand il y en à... Quand on Ajoute à ça la qualité aléatoire de la production hammerli actuelle passé sous le giron d'Umarex, ça réchauffe le cœur d'avoir de petits bijoux dans ce genre entre les main. Allez on sort, les mouchoirs, on ecrase une larme et on peut le lacher : Oui, mille fois oui : " Cétémieuavan" Niveau tir, une de mes meilleures expériences, je repense parfois avec nostalgie à mes premiers carton au libre avec, c'était sûrement hier...

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le 02/12/2024

Pistolet libre ancien qui à fait ses preuves par le passé, je suis ravi d'en avoir trouver un en bon état. 

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le 23/04/2022

Facile, de faire des 10, avec une bonne munition. détente très douce, pas de risque de coup de doigt. je suis enchanté de cet achat.

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le 15/12/2020

Arme qui est agréable pour réaliser quelques cartons intéressants mais qui compte tenu de l'ancienneté ('années 1970) ne permet pas de prétendre à la compétition à 50m. Néanmoins, c'est une arme simple d'utilisation et qui me donne satisfaction pour l'usage que j'en fait ! Gérard

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