Le guide d'achat en détail

 

Qu’est-ce-que le stickbait ?

  

On utilise généralement en surface un leurre appelé stickbait, qui se traduit littéralement « leurre bâton ». C’est un leurre de forme cylindrique, qui s'affine parfois vers la queue. Il est démuni d’appendice : pas de bavette, pas d’hélice ni de palette… Ce leurre se veut simple d’utilisation. Il faut le récupérer par des coups de scion qui le font partir de gauche à droite successivement. Cette récupération en zig-zag est appelée walking-the-dog. Le leurre se place systématiquement à l'horizontal grâce aux déplacements latéraux. A l'arrêt, il se tient soit à l'horizontal, soit à l’oblique avec la tête sortant de l'eau, en fonction du positionnement de ses lests internes. En effet certains stickbaits ont un centre de gravité équilibré, d’autres sont plus lestés vers la queue. 

Les stickbaits volumineux renferment souvent des grosses billes dont la sonorité grave attire particulièrement les bars. Cette sonorité rappelle les bruits provoqués par les chinchards dont les plus gros bars sont friands. Un stickbait plus fin est parfois nommé pencil bait, signifiant « leurre crayon ». Sa finesse permet de loger des petites billes qui diffusent des fréquences sonores aigues.

Comment animer le stickbait ?

Pour manier le stickbait, il suffit de récupérer la ligne par à-coups. On donne un coup de scion puis on remet la canne en position initiale en récupérant un tout petit peu de fil (10-15 cm) et on répète le mouvement. Le leurre nage alors en zig-zag, les anglosaxons appellent cette nage le walking-the-dog, traduction de « promenade du chien ». Il est vrai que les écarts de gauche à droite rappellent la promenade du chien en laisse qui renifle partout et tire la laisse tantôt à gauche, tantôt à droite. La manipulation peut être courte et énergique, ou lente avec des écarts plus larges du leurre. On peut faire des pauses de temps en temps, c’est d’ailleurs conseillé lorsque vous remarquez des remous derrière le leurre.

Bien souvent, le bar prend le leurre dès le premier tour de manivelle. Le leurre éclabousse la surface, ce qui attire immédiatement le bar. Puis vous commencez à récupérer du fil et le leurre avance en surface. C’est là que le bar s’en saisit bien souvent, avant même d’avoir entamé l’animation.
 

La bonne canne pour le bar en surface

Pour utiliser un leurre de surface, il faut une canne adaptée. D’abord, il faut être capable de lancer un stickbait qui approche bien souvent les 30 grammes. Une canne de 2,10 à 2,40 m en bateau et 2,40 à 2,70 m du bord, avec un grammage de lancer de 10-50 g, est parfaite pour cet usage. Elle permet de lancer loin des stickbaits lourds (et efficaces) tels que les Super Spook ou encore un Asturie 130. 

 De plus, elle offre un bras de levier important pour combattre les bars depuis le bord et les déplacer plus facilement en dehors des roches affleurantes. On peut citer la TENRYU Bull Dog 7.0 Evolution dans le plus haut de gamme. Plus accessible, la BG Seabass 802 H (2,44m, 14-42g) de Daiwa est un très bon produit pour débuter, doté d’un super rapport qualité-prix.

Le moulinet pour la pêche du bar au stickbait

Pour accompagner cette canne 2,40 à 2,70 m en 10-50 grammes, optez pour un moulinet taille 4000. C’est ce gabarit qui offre le meilleur équilibre. Il faut que la canne soit en équilibre lorsque vous la prenez avec un doigt juste au-dessus du pied du moulinet. Si le scion de la canne ne tombe pas vers le bas, c’est que le moulinet est d’un poids idéal pour équilibre la canne. Résultat : vous pouvez manier votre leurre de surface en limitant les efforts sur le poignet. Un ensemble canne-moulinet non équilibré peut créer des tendinites. Un très bon choix est le Stradic FL 4000 de chez Shimano. Il est doté d’une sérieuse réputation et présente un très bon rapport qualité-prix. Avec ses 7 roulements à billes et sa fluidité de rotation ainsi qu’un frein à 11 kg, que demander de plus ? Justement, on peut demander un Twin Power XD C4000 XG. Nous ne sommes pas loin du plus haut de gamme de chez Shimano et le ressenti en main est fabuleux. Une sensation de fiabilité qui perdure dans le temps. Du couple à la récupération, pendant le combat, un frein véritablement précis… Je possède ce moulinet depuis 3 ans, c’est une perle.

La bonne tresse, le fluorocarbone et le noeud de raccord

Pour remplir le moulinet choisi, optez pour une tresse en 4 ou 8 brins de diamètre 0,15 mm. Elle permet de combattre un gros poisson et ce diamètre limite les risques de noeuds lors des lancers face au vent. C’est le bon compromis. Avant le leurre, placez un nylon ou fluorocarbone en 0,35 ou 0,40 mm de diamètre. Il permet de rentre votre leurre plus discret aux yeux du bar. Le monofilamement vibre moins dans l’eau et il est invisible. 

Pour raccorder ces deux fils, optez pour un noeud albright ou un noeud lisse. Ces deux noeuds font faire près de 10 spires de tresse autour du fluocarbone pour assurer une bonne tenue. Le albright double le monofilament, il faut alors couper l’excédent au ras du noeud pour qu’il passe mieux dans les anneaux au lancer. Le noeud lisse, dit pexeit, est plus adapté car il passe mieux dans les anneaux. 

 

Les bons leurres de surface pour le bar

Il existe des dizaines de leurres de surface qui peuvent intéresser le bar. Voici les plus populaires 
 

Le Super Spook de Heddon 13 cm

 

Le Super Spook 125 a été utilisé par des centaines de pêcheurs de bars depuis des années. Encore aujourd’hui, c’est un repère dans la boite à leurres. Il nage en surface et se récupère par des coups de scion successifs. Une tirée sèche suivie d’une pause d’1/2 à 1 seconde fait partir le leurre sur le côté. La même manipulation fait partir le leurre de l’autre côté et ainsi de suite. Cette nage en zip-zag appelée walking-the-dog est très attractive. Les billes internes du leurre s’entrechoquent à chaque zig-zag pour créer une sonorité grave et attirer le bar. 

L’Asturie 130 de Xorus 13 cm

 

Plus récent que le Super Spook, l’Asturie est pourtant installé dans les magasins et les boites des pêcheurs de bars depuis quelques années. Ce leurre est atypique. Il peut être manié lentement, mais il se révèle souvent déterminant avec des récupérations rapides et des coups de scions réguliers qui donnent une nage saccadée et désordonnées en surface comme une orphie qui essaie d’échapper à un bar. Bien souvent, l’animation fait mouche. C’est un leurre à avoir absolument dans la boite tellement il peut sauver la pêche dans des situations où le bar boude les animations classiques en zig-zag.
 

Le 3DR Pencil 100F de Yo-Zuri 10 cm

 

Le 3DR Pencil 100F de chez Yo-Zuri mesure seulement 10 cm. Il est intéressant pour pêcher notamment par mer calme. Ses coloris translucides envoient de multiples reflets par temps ensoleillé qui imitent un petit poisson brillant chahutant en surface. Son transfert de masse, rare sur un stickbait, permet de le lancer loin malgré sa petite taille. Il est très en place sur l'eau et ne décroche pas, si bien qu'il ne faut pas hésiter à le sortir aussi lorsque l'eau est légèrement formée. 
 

Le Patchinko 125 de Xorus 12,5 cm

 

Le Patchinko est un stickbait élancé avec une tête concave qui envoie une petite gerbe d’eau combinée à une sonorité aigüe à chaque écart latéral. Manié en zig-zag dans peu d’eau, voire très peu d’eau, il est redoutable ! C’est un leurre très régulièrement efficace et bien complémentaire des autres décrits ci-dessus. 

Vous voilà bien équipé pour traquer les bars sur l’estran ou en bateau en surface. Nul besoin de s’initier avec une collection de leurres trop importante. Les leurres décrits permettent de débuter avec une petite boite d’expert. En outre, la pêche en surface est économique car il n’est pas possible de casser un leurre dans les roches, à l’exception de la prise d’un gros bar qui se réfugie dans les obstacles rocheux. Quant aux cannes et moulinets, suivez le guide selon votre budget, vous ne serez pas déçus.