Un peu d’histoire
À la fin des années 1940, l’armée israélienne naissante — qui deviendra officiellement l’IDF le 26 mai 1948 — disposait d’un inventaire éclectique. On y trouvait notamment quelques centaines de mitrailleuses légères, des milliers de fusils (Kar98, Lee-Enfield…) et des dizaines de milliers de pistolets mitrailleurs récupérés ou acquis çà et là : Sten britanniques, MP40 allemands, Beretta 1938 italiens, et bien d’autres encore. Ce patchwork d’équipements posait un véritable casse-tête logistique et opérationnel pour un pays voué à créer rapidement une armée moderne et homogène.
C’est dans ce contexte qu’intervient Uziel Gal, ingénieur né en 1923 en Allemagne (sous le nom de Gothard Glas) et immigrant en Palestine dans les années 1930. Après un parcours mouvementé — qui le verra notamment détenu deux ans pour port illégal d’arme — Gal intègre les rangs de l’IDF, puis rejoint Israel Military Industries (IMI). Inspiré par des conceptions contemporaines comme le pistolet-mitrailleur tchèque CZ-25, il conçoit un prototype compact doté d’une culasse télescopique et d’un chargeur logé dans la poignée — deux caractéristiques qui deviendront bientôt des signatures de l’Uzi.

En 1951, l’IMI organise des essais comparatifs entre le prototype de Gal et une version concurrente signée Chair Kara. Le design d’Uziel Gal l’emporte pour deux raisons décisives : une fiabilité jugée supérieure sur le terrain et une production facilitée par l’emploi d’acier embouti plutôt que d’un boîtier usiné, réduisant fortement les coûts. Le succès est confirmé quelques années plus tard : en mars 1954, l’armée israélienne commande 8 000 exemplaires — le départ d’une longue carrière industrielle et opérationnelle.

la crosse en métal.
L’Uzi se diffuse rapidement au-delà d’Israël. Les Pays-Bas sont l’un des premiers clients internationaux, et la FN produira des Uzi sous licence à la fin des années 1950. Aux États-Unis, des services spéciaux adoptent la plate-forme, et dans les décennies suivantes l’arme sera massivement exportée en Afrique et ailleurs.

Entre 1953 et 1982, la production cumulative atteindra environ un million d’exemplaires — un chiffre qui illustre la popularité mondiale de cette famille d’armes.
Les années 1980 marquent cependant un tournant. La perte de marchés majeurs, à l’image de l’Iran après la révolution islamique, pousse IMI à innover : le Mini-Uzi, puis le Micro-Uzi voient le jour, cherchant à capter la demande pour des modèles plus compacts. Le Mini-Uzi, notamment, se démarque par sa compacité, une crosse repensée et une cadence de tir élevée (approximativement 1 100 coups/minute), ce qui lui confère une présence remarquable dans l’imaginaire populaire.


De nos jours, même si l’Uzi n’est plus aussi omniprésent qu’à son apogée dans les années 1970–80, sa silhouette reste iconique. Des versions modernisées — comme l’Uzi Pro — tentent de maintenir la plateforme à jour face aux exigences contemporaines : matériaux modernes, ergonomie revue, compatibilité avec des accessoires. Parallèlement, l’arme demeure très présente dans la culture populaire — cinéma, télévision, jeux vidéo — où elle symbolise souvent l’image reconnaissable du pistolet-mitrailleur compact.

Au tir
Une fois l’arme en main, l’Uzi est bien équilibré et relativement compact. La pédale de sûreté se désengage naturellement et le sélecteur de tir tombe naturellement sous le pouce.

désactive facilement.
Les organes de visée sont basiques avec un guidon assez épais mais la précision est bonne. Il est facile de toucher des gongs à une centaine de mètres sans difficulté.

l’œilleton.

La détente est très filante et typique des armes tirant culasse ouverte. Lorsque le bec de gâchette relâche l’ensemble mobile on sent la masse de la culasse se déplacer à l’avant pour déclencher le tir.
L’arme utilisée ne disposait pas de tir automatique, cependant, l'Uzi jouit d’une bonne réputation concernant sa maniabilité lors du tir en rafales. La position du chargeur dans la poignée demande un peu d’entraînement pour recharger rapidement et on apprécie rapidement cette ergonomie.
Mécanisme
Mécaniquement, l’Uzi est une arme assez simple. C’est un pistolet-mitrailleur tirant culasse ouverte et il ne dispose pas de système de verrouillage. La culasse est maintenue en arrière par le bec de gâchette et lors du tir, l’ensemble mobile va chambrer puis percuter la cartouche dans le même mouvement. On peut cependant noter l’utilisation d’une culasse télescopique. Une partie de la culasse est devant la chambre quand elle est en avant. Cette caractéristique va permettre d’avoir une arme plus compacte par rapport à des armes qui utilisent des culasses plus classiques.

