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Mag' Pêche

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Tresse, fluorocarbone, copolymer ou nylon, lequel est le plus adapté ?
Nylons - Tresses Carnassiers
Par Sylvain Russo
Publié le 01/09/2022
Dernière modification le 09/01/2023
RÉSUMÉ
Chaque type de fil est adapté à une technique de pêche
Quatre grandes familles de filaments composent ce que nous pouvons appeler les fils de pêche. Au-delà de leurs qualités intrinsèques, leur usage est le plus souvent déterminé par l'habitude héritée de l'enseignement d'un proche ou des arguments d'un détaillant. Or, chaque type de fils possède un usage optimal qu'il ne faut pas méconnaitre pour optimiser sa pêche et prendre un maximum de plaisir, et de poisson.
Le guide d'achat en détail


Oublions la soie des moucheurs ou le dacron des bas de lignes à silure ou à carpe dont l’usage est si spécifique qu’il ne trouve pas vraiment d’application en dehors de cette technique. La pêche moderne telle qu’elle est pratiquée se voit offrir quatre grandes familles de fils qui sont la tresse, le nylon, le fluorocarbone et le dernier arrivé sur le marché : Le copolymer. Tous peuvent s’utiliser par toutes les techniques possibles mais certains arrivent vite à leur limite, la tresse par exemple n’est pas indiquée pour la pêche au coup à la grande canne mais elle est parfaite pour la pêche de la carpe à longue distance. Tous ces fils peuvent s’utiliser seuls ou s’aboutir pour profiter de leurs qualités au profit d’une ou plusieurs techniques ou à celui d’une espèce de poisson déterminée.
 

Cette tresse est si spécifique qu’elle n’est employée que pour les bas de ligne à silure
 


La tresse et ses applications

La tresse est un filament tressé de fibres Polyéthylène (PE) à haute densité, ce matériau existe depuis des lustres car son invention date de 1898. Si la tresse était utilisée un peu partout pour fabriquer nombre de types de cordages, il a fallu attendre les années 90 avec la mise au point de machines pouvant produire des tresses de petit diamètres utiles à la pêche. Dorénavant on trouve sur le marché de la quatre, de la huit ou de la douze brins et des déclinaisons en 9 ou 13 brins. La tresse est très résistante à la traction mais elle est flottante et un tressage lâche la fera se gorger d’eau. Elle a aussi cette faiblesse à l’abrasion qui la rend impropre à la pêche en milieu encombré. Certains fabricants tressent du PE autour d’une fibre de Gore ce qui rend la tresse coulante sans lui faire perdre de solidité. Pour la pêche des carnassiers, la quatre brins sera idéale pour pêcher dans les herbiers, plus râpeuse elle permettra de cisailler les tiges de potamots ou de nénuphars. Pour les pêches à gratter ou en verticale la huit ou douze brins sera plus indiquée pour sa propension à mieux couler et donc fendre l’eau. Au feeder pour pêcher à longue distance, une huit brins fine sera parfaite, idem pour la carpe mais le coût de la tresse freine les ardeurs des carpistes lorsqu’il faut garnir trois moulinets de 300m de tresse ! Il n’y a guère qu’au coup et à la mouche où elle n’a pas trouvé d’utilisation mais qui sait avec le temps ce qui adviendra ?  Ne passons pas sous silence les tresses fusionnées (la Fireline) plus ronde mais moins solide et le Nanofil du même constructeur qui techniquement n’est pas franchement une tresse mais lui ressemble beaucoup.  Toutes ces tresses ou apparentées sont aujourd’hui majoritaires dans le monde de la pêche et beaucoup de pêcheurs ne pourraient pas revenir à l’usage du nylon sur leur moulinet.  
 

Trois types de tressage, 4, 8 et 13 brins

Le nylon

Inventé par la firme Dupont de Nemours en 1942 ou tout du moins fabriqué par cette dernière, son brevet date de 1938 et il s’est vite imposé comme un fil de pêche plein de qualités et assez bon marché. C’est en 1959 que Berkley et Dupont sortent en même temps un nylon pour la pêche qui va révolutionner la pratique. Plus besoin de faire sécher sa ligne au retour de sa partie de pêche, le nylon résistait à tout sauf aux rayons ultraviolets qui le fragilisent encore. On en trouve désormais de toutes teintes, des coulants comme des flottants, des raides ou des souples. L’utilisation du nylon en pêche au coup reste majoritaire ou sa souplesse et son élongation facilite la pêche de précision des petits poissons. Il reste encore très utilisé à la carpe, au feeder à courte distance et pour confectionner des bas de lignes à la pêche à la mouche sèche. Aux leurres, il a cédé le pas face à la tresse et au fluorocarbone mais de nouveaux nylons plus résistants à l’abrasion sont en passe de supplanter le fluorocarbone pour la confection des bas de lignes. On l’utilise encore beaucoup pour les pêches au moulinet à l’anglaise ainsi que pour les pêches de la truite aux appâts naturels où sa version fluo permet de bien visualiser la dérive de son appât. S’il est souple en petit diamètre, il reste quand même assez raide dans les diamètres supérieurs au 20 centièmes et l’un de ses gros désavantages est sa mémoire de forme qui provoque des perruques après quelques mois sur un moulinet.
 

Les pêcheurs de brochet utilisent beaucoup le fluorocarbone en fort diamètre pour leurs bas de ligne
 
un corps de ligne en tresse gagne en solidité avec une tête de ligne en fluorocarbone
 

Le fluorocarbone


Le fluorocarbone ou Polyfluorure de Vinylidène (PVDF) a été inventé au début des années 70 mais son usage à la pêche a mis quelques années avant de l’imposer comme un concurrent sérieux du nylon. Le fluorocarbone est coulant, résistant à l’abrasion et très peu élastique, un argument commercial voulait qu’il soit quasiment invisible dans l’eau mais on s’est aperçu que c’était plutôt exagéré.  Il en existe deux types, le soft qui est destiné à servir de corps de ligne dont la souplesse permet de bien l’enrouler sur un moulinet et le hard qui se destine à la réalisation de bas de lignes assez raides. Le fluorocarbone ne manque pas d’avantages sur le papier, il est insensibles aux UV et  son manque d’élasticité permet de bien ressentir les touches. Pour autant il est très peu utilisé en corps de ligne car même en soft il reste assez raide et bien plus onéreux qu’un bon nylon de qualité. Chez les pêcheurs de carnassiers on le retrouve en pointe de discrétion aboutée à la tresse du corps de ligne, chez les pêcheurs au feeder son utilisation est identique et permet de résister à l’abrasion du fond.
 

Deux types de fluoro, un soft et un hard


Le copolymer

Dernier arrivé sur le marché, le copolymer est un nylon gainé de fluorocarbone. Certes un peu plus onéreux que le nylon ou le fluoro d’entrée de gamme, il tente de combiner le meilleur des deux matériaux et certaines références affichent de réelles qualités. Le copolymer est souple mais résistant à l’abrasion, il est peu élastique et sous forte traction il résistera mieux qu’un nylon. C’est ainsi qu’il est de plus en plus employé pour des bas de ligne divers et varié, à la pêche au coup en corps de ligne ou pour des pêches spécifiques comme celle du corégone. Ce mix des deux matières lui permet de bien résister à l’endroit des nœuds, généralement la partie la plus faible du montage. Doté d’une bonne glisse, discret, solide, il devrait s’imposer dans quelques années comme le substitut au nylon et au fluorocarbone.
 

Les copolymers ou nylon coated ont de plus en plus d’adeptes pour toutes les pêches
 
 


Varier les plaisirs

Si au carnassier il est d’usage d’employer du nylon ou un fluorocarbone soft lorsque l’on pêche au crankbait pour atténuer les vibrations dans le poignet et garder une certaine élasticité au ferrage, les cannes modernes spécifiques vous permettent d’utiliser de la tresse sans perdre en efficacité. Les dogmes émis il y a vingt ans ont pris du plomb dans l’aile et désormais c’est plus le plaisir ressenti à l’usage d’un type de filament que sa supposée efficacité qui prédomine dans le paysage halieutique. Si la tresse est bien installée au pinacle des fils de pêche, le copolymer est en passe de supplanter le nylon sur une majorité de méthodes de pêche. Par contre, celui-ci n’a pas dit son dernier mot et des nylons ultra techniques qui sont en développement vont bientôt changer la donne.
 

 


 

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