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Brochet : 5 leurres durs à avoir dans sa boite
Leurres durs Carnassiers
Par Sylvain Russo
Publié le 02/06/2022
Dernière modification le 22/12/2023
RÉSUMÉ
Diversifier les nages et les signaux des leurres
Le brochet est certes un prédateur opportuniste mais certains jours il aura nettement tendance à ne mordre qu'à un type de leurre. Est-ce la fréquence de la vibration, le visuel, la hauteur d'évolution, le type de nage qui le fait réagir ? Pour cela il convient de s'équiper de 5 grands types de leurres durs.
Le guide d'achat en détail

Notre ami Grandgousier d’eau douce traine une réputation de poisson peu méfiant, enclin à se jeter sur n’importe quel leurre, néanmoins cette affirmation est à pondérer. Le brochet est bien un prédateur peu regardant mais seulement lors de sa phase d’activité qui ne dure généralement pas longtemps. Hormis ce temps il faudra réveiller ses sens et son agressivité par l’usage d’un leurre adapté et parmi tous ceux qui existent, cinq types sont bien adaptés à esox. Si les leurres souples et les leurres métalliques sont tout autant efficaces, les leurres durs, par leur diversité et leur spécialisation, permettent de répondre à la plupart des situations rencontrées au bord de l’eau.
 

Les crankbaits

La famille des crankbaits se révèle être d’une efficacité rare sur le brochet, ce leurre qui ne demande aucune animation puisqu’il se la crée lui-même est l’un des plus facile à utiliser. La nage d’un crankbait se caractérise par le wobbling qui peut se traduire par frétillement et le rolling par tangage. Ces deux actions différentes permettent d’envoyer des flashs de couleur dans toutes les directions et d’émettre des vibrations à même d’être perçues de fort loin par la ligne latérale du brochet. Le corps rond et massif de ces leurres permet aussi d’exercer une forte poussée d’eau et celle-ci sera aussi détectée par le prédateur. Le crankbait possède un autre avantage, celui de pouvoir adapter sa hauteur d’évolution par rapport au niveau d’eau pêché. Quatre types de crank se rencontrent généralement sur le marché et leur nomenclature nous renseigne sur la hauteur d’évolution. Le SR pour shallow runner va nager dans la pellicule, presque en surface et sera parfait pour pêcher dans peu d’eau, le MR ou médium runner nagera dans 1.5/2m et le DR pour deep runner nagera entre 3 et 4m de profondeur. Le quatrième type est bien spécifique puisqu’il s’agit du squarebill, un crank particulier mis au point pour pêcher dans les bois noyés dont la bavette à angle vif est conçue pour éviter les accrocs. Le crankbait est un leurre de pêche des postes pour traquer le brochet dans son repaire.
 

Un crank grand plongeur pour le brochet en lac
Trois modèles de crankbait dont la longueur des bavettes donne une profondeur de nage différente
 

Les lipless crankbaits

Le lipless est aussi un leurre qui ne s’anime pas, il nage tout seul via une puissante vibration émise grâce çà un méplat sur son front qui le fait vibrer rapidement. La nage du lipless se caractérise par un puissant wobbling, son bourdonnement rapide émet des vibrations hautes fréquences qui seront accentuées par le bruit émis pas des billes enfermées dans le corps du leurre. Un lipless ne pousse pas beaucoup d’eau et sa signature est plus acoustique que celle du crankbait. Ce leurre possédant un profil plat et n’ayant pas de bavette se lance généralement très loin et très précisément, il est fait pour pêcher l’eau, c’est un leurre de prospection qui nagera en moyenne entre deux et trois mètres de fond.
 

Un gros lipless spécial brochet
Un leurre de prospection très versatile

Les jerkbaits minnow

Ce type de leurre effilé joue sur le coté imitatif d’une proie blessée en train d’agoniser. Le terme jerk signifie secouer en français et minnow pourrait se traduite par vairon ou petit poisson. Il s’agit d’un leurre à animer bien que sa petite bavette lui procure du rolling et du wobbling lors d’un ramené en linéaire. Le principe de la nage d’un jerkminnow consiste à le ramener en imprimant des coups de scions assez rapides ce qui provoquera un désaxement de sa nage et enverra de nombreux flashs, on peut aussi lui donner un grand coup de scion pour le faire partir sur le coté afin d’imiter un poissonnet en phase d’agonie. Ce leurre est généralement suspending afin de rester dans la même couche d’eau lorsqu’on arrêtera totalement de l’animer et c’est souvent lors de cet instant, après un jerk, que le brochet choisira d’attaquer. La majorité des jerkminnows sont équipés d’origine de trois hameçons triples, il convient d’ôter celui du milieu pour respecter la loi française.
 

Coloris naturel pour ce jerkbait
le jerkbait fut le tout premier poisson nageur produit industriellement par Rapala
 

Les stickbaits

Il existe plusieurs variétés de leurres de surface mais les stickbaits semblent avoir la préférence des brochets qui apprécient leur nage discrète mais qui souvent ratent leur attaque. Un stickbait est un leurre évoluant à la surface de l’eau, il nage en Z, c’est ce qui est dénommé « walking the dog » par les pêcheurs américains. Cette nage s’effectue en donnant des petits coups de scions à intervalle régulier afin de désaxer la nage du leurre, le sillage émis sera détecté de loin et il arrive de faire monter les brochets de plusieurs mètres de profondeur pour attaquer ce type de leurre qui se lance extrêmement bien du fait de sa forme de missile.
 

Là aussi, coloris imitatif pour un leurre qui sera examiné de près par le brochet
 
Trois modèles très connus pour leur efficacité
 

Les jerkbaits et twitchbaits

Classé auparavant dans la famille des bigbaits, ces leurres nordiques sont de véritables aimants à brochets. Leur forme massive déplace beaucoup d’eau et leur nage somme toute assez discrète n’effraie pas le brochet lorsqu’il est en phase de repos. Les jerkbaits s’animent par de grands coups de scions réguliers qui les font partir dans toutes les directions et c’est souvent au moment où le leurre s’arrête qu’il est happé par le brochet. Les twitchbaits s’animent eux par de petits coups de scions qui vont briser leur nage linéaire et vont envoyer des éclats de couleurs susceptibles de mettre en alerte les prédateurs. Ils disposent de petites bavettes qui vont leur donner un peu de rolling entre les phases de twitches et leur corps imposant se remarquera de loin.

 

Un bon gros leurre qui rend fou les brochets

Et les coloris ?

Chez le brochet, tous les coloris ou presque sont susceptibles de prendre du poisson mais une règle simple est applicable avec ce carnassier : Pour les leurres de réaction de type crankbait ou lipless on choisira un coloris agressif ou flashy qui renforcera les autres signaux car le brochet ne perdra pas de temps à examiner un leurre qui passe vite. Pour les leurres plus insistants ou plus discrets, privilégiez les coloris imitatifs ou légèrement transparents qui seront efficaces en tout temps et tous lieux.
 

Imitatif vs incitatif, à vous de choisir
Une belle bouchée pour brochet de printemps

Pour être exhaustif, on aurait pu citer aussi les swimbaits, les glidebaits et d’autres leurres de surface mais avec ces cinq familles vous serez en mesure de prendre du brochet à toutes les saisons avec une simple canne casting en 20/50 ou avec deux spinnning, l’une en 10/30 (M) et l’autre en 30/60 (H).
 

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