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S’équiper pour la pêche à la mouche
Cannes Mouche
Par Sylvain Russo
Publié le 05/06/2023
Dernière modification le 18/03/2024
RÉSUMÉ
Une pêche ludique et accessible
La pêche à la mouche est loin d’être élitiste pour qui veut la pratiquer, une fois le geste technique du lancer acquis, tous les poissons ou presque peuvent se prendre à la mouche. Cette pêche ludique permet de s’immerger au cœur de la nature pour pleinement en profiter.
Le guide d'achat en détail

Le guide d'achat en détail

Si il est bien une technique qui n’est pratiquée que par une minorité de pêcheurs, c’est la mouche au fouet. En effet, l’usage de ce matériel impose d’avoir compris et intégré le geste technique assez simple du reste du lancer de la soie. C’est cette dernière et non le poids du leurre qui permet de propulser le montage à distance. Découvrons les subtilités de la pêche à la mouche au travers des différentes approches et du matériel nécessaire.

Une belle arc de réservoir prise au streamer

La canne à mouche

Ce qui la différencie d’une canne carnassier est surtout sa puissance. Celle-ci n’est pas relative au grammage des leurres à propulser mais au poids optimal de la soie à utiliser. Le codage utilisé pour nomenclaturer une canne mouche est composé de sa longueur en pieds et pouces suivi d’un signe # et du numéro de soie à utiliser, ainsi la classique canne 9’#5 est une canne de 9 pieds soit 2.74m qui est conçue pour lancer une soie de 5. Bien entendu on trouve une multitude de puissance et de tailles avec des 8’#5, des 9’#7, etc etc… La canne pour débuter sera une 9’#5 ce qui correspond à une canne de 2.74m, la soie de 5 sera parfaite pour propulser une mouche moyenne ou un petit streamer et visera la pêche de la truite de rivière et du chevesne. Des cannes plus puissantes sont disponibles pour la pêche en réservoir sur de belles arc-en-ciels qui peuvent atteindre des tailles allant jusqu’à plus de 50 cm. Ces cannes son plus longues pour propulser le plus loin possible la mouche, un modèle 10’#7 est un bon choix. Pour les petites rivières si agréables à pêcher en hiver, une canne 8’#4 est très adaptée avec sa longueur de 2.43m. Si vous souhaitez vous attaquer au brochet à la mouche, l’usage de gros streamers spécifiques imposera une canne puissante, une 9’#9 sera alors parfaite pour pêcher en barque ou en wading.

La marque Shakespeare propose des kits débutants pour une cinquantaine d’euros, vous trouverez aussi d’excellents produits chez JMC , Greys et Orvis pour un budget s’orientant vers les 200 euros, pour le très haut de gamme où les tarifs sont à la hauteur de la technicité des cannes c’est vers Hardy et Devaux que vous pouvez orienter vos choix. Concernant le carnassier, la canne JMC Furious est d’un excellent rapport qualité prix.

Les cannes à mouche sont de véritables fleurets !

Les soies

Le choix dans les soies peut faire peur tellement il parait vaste mais en réalité c’est assez simple. Le poids de la soie sera imposé par votre canne, encore que l’on puisse jouer un peu avec un numéro dessus ou un dessous sur les cannes haut de gamme. La soie tire son nom de son histoire car au début elle était vraiment en soie, désormais c’est un fil plastique dont le diamètre varie pour faciliter les lancers et les posés. Pour simplifier il existe deux grands type de profils : Le WF ou fuseau décalé et de DT pour fuseau central. Pour faciliter le lancer la WF est plus pertinente puisqu’elle aura un profil plus gros au début, donc plus lourd et se terminera par une longueur fine facilitant la course de la soie. Pour le DT la partie la plus lourde sera placée au centre. La norme des soies étant anglaise, elles mesurent toutes 30 yards soit une longueur de 27m. Pour les gros poissons il est d’usage d’abouter une tresse spéciale en backing si d’aventure le poisson venait à vous vider vos 27m de soie. Il existe des soies flottantes pour la pêche en mouche sèche et des soies plongeantes pour la mouche noyée, le streamer ou la nymphe.

Différentes soies en différents coloris.

Les moulinets

Simples réserves de fils ils ne servent généralement pas durant le combat sauf pour les gros poissons. Les modèles les plus simples pour la truite ne comportent pas de frein juste un cliquet anti emballement qui peut être suffisant. Ces moulinets au profil particulier sont construits en graphite ou en aluminium pour garantir un ensemble le plus léger possible, ils se placent au niveau du talon de la canne pour mieux équilibrer le tout durant le lancer. La bobine est profonde mais assez fine pour un encombrement minimum. Pour le réservoir, où il faudra rapidement adapter sa pêche en fonction de la hauteur d’évolution des truites, il existe des moulinets dits « à cassette » très pratiques. Sur un même bâti de moulinet on peut changer de bobine instantanément et ainsi passer d’une soie flottante à une intermédiaire sans avoir à changer de moulinet. Bien évidemment la taille des moulinets est à mettre en rapport avec le numéro de la soie à utiliser, généralement c’est indiqué sur la boite et les plus gros moulinets utilisés en pêche exotique peuvent enrouler de la soie n°12.

Pour le débutant JMC avec son modèle Fusion permet de s’équiper pour une trentaine d’euros, On passera en moyenne gamme autour de 100 à 200 euros sur des moulinets alu chez Grey avec son modèle Fin, pour le réservoir le moulinet à cassette de la même marque, le modèle Fin Cassette ne dépassera pas les 110 euros. Quand au haut de gamme pour les passionnés, le JMC Equinoxe est une merveille de mécanique.

Il faut avouer que look des moulinets mouche est très réussi.



 

Un bel ensemble Greys pour parer à toutes les situations ! 

Les mouches

Le choix est pléthorique d’autant que les moucheurs aiment à les monter eux-mêmes avec différents matériaux naturels ou artificiels. Distinguons tout de même quelques familles avec les mouches sèches qui flottent sur l’eau et imitent un insecte fini, les émergeantes qui sont à moitié noyées dans la pellicule et imitent un insecte en train de passer du stade larvaire à celui d’adulte, les noyées qui restent à mi eau ou près du fond et imitent une larve quittant le fond pour monter se transformer en surface. Terminons avec les nymphes imitant des larves vivant au fond et les streamers imitant des poissonnets ou des insectes subaquatiques. Il n’y a pas de mouches réellement passe partout, le pêcheur devra rechercher dans sa boite l’imitation la plus correcte de ce qu’il voit se faire gober, c’est pourquoi un bon choix de mouche est indispensable. On les stockera dans des boites compartimentées où elles seront séchées avant d’être remisées. Les nymphes et les streamer demandent des boites plus simples ou on les classera par coloris ou taille. La plus célèbre mouche artificielle est l’imitation de l’éphémère et certaines réalisations sont bluffantes de réalisme. Pour la pêche en sèche qui reste la plus ludique, on utilisera des éphémères, des palmers, des sedges, des montages hélicoptère, des montages en poils de cervidés et des culs de canards qui ont chacun une position spécifique sur l’eau.

La marque Française JMC propose des kits de mouches dans toutes les familles pour s’équiper rapidement et à moindre frais

L'offre pour les différents types de mouches est vaste. Plusieurs boites à mouches ne sont pas de trop pour tout stocker !
Différents types de mouches pour le réservoir.

Le bas de ligne

Elément bien plus important qu’on ne pourrait le penser, le bas de ligne est souvent spécifique à une technique. Pour faciliter le lancer et un posé en douceur la taille doit être dégressive entre la soie et la mouche. Auparavant on aboutait différents diamètres de nylons mais désormais les bas de ligne queue de rat du commerce ne comportent qu’un fil qui va en s’amincissant et sur lequel on ne  nouera qu’une pointe  de nylon fin. La jonction entre le bas de ligne et la soie était auparavant complexe avec des nœuds techniques, désormais un système nommé chaussette permet de placer une boucle en fin de soie pour y attacher facilement n’importe quel bas de ligne. Pour le réservoir ou le brochet, un simple nylon ou fluorocarbone en taille adaptée suffit car les mouches seront assez lourdes pour bien entrainer le bas de ligne. Pour les petites mouches le bas de ligne peut atteindre 4m et plus, plus l’eau est claire et lente plus il faudra un long bas de ligne pour être discret dans son posé et ne pas effrayer les poissons.

Le système de chaussette qui fait liaison entre la soie et le bas de ligne.

Les autres équipements spécifiques

La pêche à la mouche demande de s’équiper de vêtements particuliers tels qu’un bon gilet assez court et contenant de multiples poches pour y ranger toutes ses boites. Des points d’accroche sont placés sur le devant de ce gilet pour y fixer un coupe fil, une pince,  des bobines pour bas de lignes, un outil à sécher les mouches. Comme on va souvent pratiquer les pieds dans l’eau pour ne pas être gêné par la végétation rivulaire pour le lancer, les waders sont indispensables. Les modèles en toile respirante, possédant une coupe favorisant le mouvement et des chaussures adaptées au fonds glissants des rivières sont ce qui se fait de mieux pour pêcher confortablement et accéder aux zones les plus intéressantes.  On n’oubliera pas une casquette à large visière ou un chapeau pour éviter la gêne du soleil et une paire de bonnes lunettes polarisantes pour bien distinguer le fond de la rivière et éventuellement les poissons. Terminons cette revue avec une épuisette de qualité qu’on portera dans le dos et qu’on fixera au gilet au moyen d’un clip magnétique. On la choisira avec un filet fin et profond qui ne blessera pas le poisson durant la manipulation, une armature flottante est préférable lorsqu’on pêche dans l’eau pour éviter que l’épuisette ne coule après une mauvaise manipulation.

Gilet et petits équipement, la panoplie du moucheur.
Une épuisette parfaite pour cette technique

Rien de bien compliqué en fait à pratiquer la mouche, le geste du lancer peut s’apprendre sur sa pelouse en visionnant de nombreuses vidéos qu’on trouve partout sur le net. Le reste est ensuite affaire d’un peu de chance et de beaucoup d’observation. Pêcheur à la mouche depuis de nombreuses années, en plus des truites j’ai pu prendre du carnassier et même de la carpe lorsqu’elles folâtrent près des bordures en été. J’aime autant vous dire que le combat avec un poisson de 3 kilos est réellement jouissif avec des cannes fines qui ploient totalement sous les rushs des carpeaux.

Une carpe à la mouche, oui c’est possible !
Le chevesne est un adversaire difficile à approcher 
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