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Test des jumelles Docter 8x56 ED/OH, reines de l'affût
Jumelles
Par · Charles Richter
Publié le 31/05/2016
Dernière modification le 24/10/2023
Le test en détail
Le verdict de NaturaBuy

Valeur mécanique                                                   

(Étanchéité, fonctionnement des bagues de réglage, de l'écartement inter-pupillaire, ergonomie)

Valeur optique                                                         

(Qualité de l'image, traitement antibuée)

Valeur esthétique                                                     

( Design, gravure des inscriptions, traitement du revêtement)

Rapport qualité/prix                                                

La gamme des jumelles Docter ED comportait deux modèles d'approche 8 et 10x42. Il manquait un modèle crépusculaire. Voilà qui est fait avec les 8x56. Test de terrain.

Les optiques de chasse Docter sont régulièrement saluées dans la presse cynégétique allemande pour leurs grandes qualités. Suite au décès de leur fabricant, cette marque, a été reprise par le groupe Analytik Iena, du nom de cette ville de l'ex Allemagne de l'Est connue pour le haut niveau de qualité de ses productions optiques.
Les jumelles 8x56, sont un modèle à double charnière ou double pont, encore appelé pont ouvert. Leur prise en main, facilitée par un gainage de caoutchouc noir strié, qui remonte fort astucieusement à l'arrière des tubes où viennent s'appuyer les pouces, est très agréable. Un atout pour un bon confort d'observation, le poids de l'instrument, 1 350 g, étant un des plus élevé du marché. Mais il s'agit d'un modèle destiné à l'affût ; un mode de chasse où le poids joue un rôle secondaire.
Une excellente ergonomie
Le pont ouvert permet même une utilisation, en raison de l'excellente balance de l'instrument, l'observation à une main. Le fonctionnement de l'écartement inter-pupillaire, ainsi que ceux des bagues de mise au point et du réglage des dioptries (sur l'oculaire droit) n'appellent aucune critique.
Les bonnettes rétractables, pour permettre aux porteurs de lunettes de bénéficier de l'intégralité du champ de vision, sont à deux positions. La position normale, bonnettes en butée vers le haut, est stable, et ces dernières ne s'enfoncent pas en les appuyant contre l'arcade sourcilière. Il n'en est pas de même pour la position intermédiaire qu'il vaut mieux oublier, et s'en tenir aux deux positions en butée : celle, normale, en butée vers le haut et celle, en butée vers le bas, pour les porteurs de lunettes.
Aussi performantes de jour comme de nuit
En regardant à travers les jumelles on s'aperçoit que l'on a affaire à une optique de qualité. De jour, on apprécie la neutralité des couleurs, la « brillance » qui détache bien les différents plans et permet d'appréhender chaque détail. Par exemple, ceux des bois, des meules et des pivots que l'on devine sous les poils, de ce jeune brocard qui s'est présenté à une trentaine de mètres du mirador.
Le soir, à la tombée du jour, les jumelles ont subi avec succès le test dit « du numéro de parcelle ». Il s'agit, d'une plaquette, située à 60 mètres de l'affût, de couleur blanche avec un numéro noir, qui délimite deux parcelles forestières. À mesure que le jour s'estompe, l'inscription est observée à intervalle régulier. Avec les Docter, nous avons pu lire le numéro pratiquement jusqu'à l'obscurité naissante. Cela témoigne de la très haute qualité du contraste qu'offre l'instrument autant que de l'excellente transmission de la lumière. Autre atout : la distance minimale d'observation de 3 m.
Le poids conséquent des 8x56 ED/OH leur donne une excellente stabilité et un grand confort d'utilisation, surtout à l'affût...
L'épreuve du grand froid
Les jumelles ont subi avec succès l'épreuve du congélateur avec aucune auréole sur les faces internes des lentilles. La bague de mise au point a fonctionné comme si de rien n'était, ainsi que les charnières de l'écartement inter-pupillaire. Celle du réglage des dioptries est restée bloquée pendant quelques minutes. La buée a mis longtemps à disparaître, et réapparaissait après chaque essuyage jusqu'à ce que la température de l'instrument ait retrouvé la température ambiante, mais ce phénomène s'observe chez l'ensemble des fabricants. Par contre le traitement déperlant maison Doctermulticlean des faces externes des lentilles fonctionne bien. Les gouttelettes d'eau n'ont que peu de prise sur la surface de l'objectif et de l'oculaire et elles « dé-perlent » effectivement ! Les jumelles ont également témoigné de leur parfaite étanchéité au sortir du bain forcé d'une demi-heure.
À la limite de l'excellence...
On a donc affaire, avec ce modèle crépusculaire qui manquait à la gamme ED, à un instrument fiable, aux qualités mécaniques et optiques éprouvées, même si un léger gain de poids aurait été souhaitable. Le prix d'environ 1 432 dépasse la limite supérieure que nous avons fixée pour mériter la classification « plébiscité par la rédaction » et ne remporte donc que la mention « recommandé », le rapport qualité prix étant l'élément déterminant pour obtenir cette mention. Petit plus, une chiffonnette de nettoyage est offerte sous housse, pouvant servir de porte-clefs !
Points Forts

+ Étanchéité

+ Design Agréable

+ Très bonne qualité de l'image

Points Faibles

- Pas de positions intermédiaire sur les bonnettes rétractables pour porteur de lunettes

- Pas de traitement antibuée des lentilles

- Poids élevé

Fiche Technique

Origine : Allemagne

Grossissement : 8x

Diamètre de l'objectif : 56 mm

Poids : 1 350 g

Encombrement (jumelle repliée) : 155 x 220 mm

Pupille de sortie : 7 mm

Indice crépusculaire : 21,2

Champ à 1 000 m : 125 m

Mise au point minimale : 3 m

Variante : modèles 8x42 et 10x42

Distributeur

RUAG Ammotec France

47, av. des Genottes BP 78307 Cergy

95803 Cergy Pontoise Cedex

Info.fr.ammotec@ruag.fr

Tél. : 01 34 35 15 90

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