La coupe
Au niveau de la taille, la coupe répond au standard des chasses actives modernes. En prenant ma taille habituelle, j’avais de la marge aux épaules pour monter l’arme sans être engoncé et pas mal de rabe au niveau des jambes. Les réglages (capuche, ourlet, poignets) fonctionnent bien et permettent d’ajuster le pantalon, par exemple, ce qui limite le flottement et facilite la marche en dévers. Les pads genoux apportent un véritable plus au niveau du confort, notamment en montagne, sans épaissir le pantalon ni gêner lors de la marche.
Conseil de taille : si vous portez systématiquement une doudoune fine dessous ou un gilet sans manche restez sur votre taille habituelle. Du reste, le guide des tailles sur le site officiel de la marque est très bien fait.
Discrétion et bruit
Le tissu est réellement silencieux ! Pas de bruissements type frottement “plastifiés” de matières synthétiques ; le frottement du tissu contre la bretelle de la carabine ou dans les branchages est très limité. Il m’a semblé que les renforts “grip” des épaules stabilisaient d’avantage la sangle de la carabine et évitaient les glissements. En approche, c’est un vrai plus.
Protection
Aucune prise d’air au niveau des zips ou poignets par rapport au vent . Côté respiration, lors des phases d’ascension, l’ensemble évacue correctement ; l’ouverture des zips d’aération latéraux (veste) et cuisses (pantalon) fait clairement la différence du fait de leur grandeur. On reste dans une sensation de “sudation au sec” (pour traduire le “dry touch” des américains) donc sans un effet sauna qu’on peut ressentir dans des tenues dépourvues de doublures à mailles Mesh et de zips d’aération.
Pas de pluie lors de mon séjour en montagne… Toutefois, la membrane et les zips étanches du pantalon ont tenu bon lorsque j’ai versé près d’un litre d’eau pour laver mon pantalon, maculé de sang d’isard, (smartphone au sec dans sa poche zippée imperméable). Le traitement hydrofuge permet, du reste, au tissu d’être déperlant et plutôt résistant à la saleté. Le sang n’était pas sec mais mêlé à de la terre et des brindilles, je n’ai eu aucun mal à l’enlever ; le produit obtient une surface lisse immédiatement à l’aide d’eau et d’un coup de main en guise d’essui tout.
Ergonomie et poches
Pour la veste, deux grandes poches poitrine verticales (zips étanches) faciles à atteindre sous les aisselles, deux poches mains profondes, des passants radio bien placés et le zip frontal est à double curseur : des plus pratique en position assise (phase de jumelage, mirador, 4x4, etc). Les zips ne sont pas spécialement bruyants, ce qui est renforcé par une petite cavité permettant de les bloquer/ranger, pour qu’ils soient inertes et ne puissent pas s’accrocher dans les phases d’approche.
Pour le pantalon, les poches cargo verticales à grande ouverture sont vastes : on loge gants, télémètre, téléphone et même petite trousse sans gêner la marche. Les bas de jambes ajustables épousent la tige des chaussures pour empêcher l’eau et les débris d’entrer. J’ai évolué avec les protections de genoux pendant les trois jours sans que cela m’importune à aucun moment ; au contraire, les pads intégrés ont été le grand atout confort de ces journées de chasse en haute montagne dans les longs moments d’observations.
Poids et thermicité
“Light”, la tenue l’est niveau poids, mais cela ne veut pas dire que la tenue ne supporte pas le froid. Les températures automnales ne sont certes pas celles des hivers pyrénéens mais les périodes statiques sous le couvert des nuages et dans le vent sont bien gérées ; la membrane Deer-Tex est une vraie coupe-vent. La doublure en maille casse l’effet paroi froide et humide, elle ajoute un petit confort statique jusqu’à 5 °C sous le vent (c’est la température ressentie la plus basse que nous avons eu), avec une polaire sans manches, dans le cas de notre test. En dessous, je pense qu’il faut prévoir un autre type de couche thermique type doudoune légère ou pull en laine à manche longue.
Durabilité perçue
Après trois journées à ramper dans la végétation abrasives (conifères, rhododendrons etc) et les pierres, puis un passage en machine à laver (30°) : RAS sur les coutures et les zips ; pas de “boulochage” visible du tissu extérieur. Les pads des genoux n’ont pas “bougé” au lavage.
Pour quels usages ?
Idéal pour les chasses actives : approche, petits déplacements en battue, éventuellement billebaude mixte ou traque en battue (port de radio) selon le biotope ; un vêtement d’intersaisons humides et automne/hiver doux. La possibilité d’ajouter des couches sans être gêné grâce à la coupe confortable permet clairement les affûts statiques par temps froid (ajouter une doudoune ou polaire épaisse).
Sur le terrain
Période : Fin octobre. Météo : temps nuageux avec de belles éclaircies (5–17 °C) pas de pluie. Sortie sèche et froide le matin (5-7°C). Rafales ~35 km/h. Altitudes : 1800-2000m.
La veste : Nous avons commencé par un affût immobile de 90 min à l’ombre et en plein vent, ce qui nous a permis d’apprécier les capacités thermiques de la veste, associée à une polaire réversible sans manches Gamekeeper Deerhunter et un maillot de corps Merino de la même marque. La bonne surprise de cette première prise de connaissance furent les poignets membranes (mains au chaud) avec une ouverture pour le passage de la montre. Elle est plutôt légère et se plie facilement, elle peut venir se mettre pliée en quatre en un rine de temps dans une poche externe du sac ou dans des cordons/sangle de serrage du sac.
Le Pantalon : les poches cargo à zips étanches m’ont permis d’avoir couteau multifonctions, téléphone, portefeuille et bracelets sur moi, sans être incommodé. Les aérations font vraiment la différence dans les phases actives. Quant aux impressions caoutchouc de renfort sur genoux, je n’ai rien constaté de particulier, par contre les pads de genoux fins change la vie pour des types de chasse où l’on reste des heures dans des positions scabreuses pour spoter. Les bas de jambes ajustables sont très appréciables aussi avec des chaussures hautes, pour remonter ses chaussettes etc.