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Mag' Pêche

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Bien s’équiper pour la pêche de la truite aux leurres
Leurres durs Truite
Par Sylvain Russo
Publié le 06/03/2023
Dernière modification le 18/03/2024
RÉSUMÉ
Le matériel pour pêcher la truite aux leurres de A à Z
Bien pêcher la truite aux leurres demande un équipement adapté et différent sur plusieurs points des autres techniques. Outre les leurres, la canne et le moulinet sont spécifiques et tout un tas de petits accessoires sont indispensables.
Le guide d'achat en détail

Quel plaisir que d’arpenter les berges de nos rivières ou nos étangs à la recherche de dame truite tout en étant équipé léger et en parcourant beaucoup de terrain. La truite aux leurres est une pêche passionnante mais elle demande un équipement que nous allons détailler dans les lignes qui suivent.
 

Les différents types de leurres pour la truite

Comme pour les autres carnassiers, la truite répond bien à la majorité des familles de leurres qu’ils soient métalliques, souples ou durs. Chez les leurres métalliques on retrouve la classique cuiller tournante et les petites ondulantes parfaites pour les truites arc-en-ciel d’étang, le micro spinnerbait ou le micro chatterbait sont eux aussi très prenant que ce soit en rivière ou en étang. Concernant les leurres souples, les shads de 2 à 4 pouces montés sur de petites têtes plombées sont les plus courants mais on trouve aussi des micros leurres souples imitant des teignes qui sont prévus pour être montés sur de petites têtes plombées en tungstène de façon à bien pêcher près du fond dans les zones de courant. Pour les leurres durs, le jerkbait minnow domine, on en trouve de différentes densités afin de s’adapter au poste choisi, les très plongeants pour les zones de turbulences, les suspending pour les zones à courant régulier et les flottants qui permettent de dériver sous les frondaisons sont parfaits. Chez ces leurres souples les profils plats permettent de couper les courants alors que les arrondis sont plus efficaces sur les zones lentes où leur rolling fera son effet sur les farios. En plan d’eau de petits crankbaits en plus des minnows seront un bon choix. Concernant le dernier point relatif au coloris, on pêchera avec des leurres très visibles le matin et par temps couvert, voir par eaux sales, et des coloris imitatifs (vairon, goujon, truitelle) par eaux claires.

Un bel assortiment de cuillers !
Quelques leurres souples dans une petite boite légère.
Une boite à compartiments permet de stocker facilement plusieurs poissons nageurs.


En rivière ou en ruisseau ?

La différence entre la pêche en rivière large et puissante et celle que l’on va pratiquer en torrent se situe avant tout sur la taille des leurres puisqu’on visera des poissons généralement bien plus petits. Il est courant de trouver de belles truites de 40 cm et plus en rivière calcaire large d’une dizaine de mètres alors qu’une truite des têtes de bassins dans le Morvan dépassera rarement les 20 cm. En ruisseau les cuillers en taille 0 et 1 ainsi que les minnows en taille 45 mm sont les plus adaptés, par contre en rivière on pourra se permettre de pêcher avec des cuillers en taille 2 ou 3, des minnows en 55 voir 70mm et des leurres souples en trois pouces. L’autre intérêt de pêcher avec des leurres dont la taille est en corrélation avec le milieu est et de pouvoir les lancer à bonne distance. Un petit minnow de 40 mm ne se lance jamais très loin même avec la canne adaptée et en grande rivière les meilleurs postes sont souvent assez loin du pêcheur.

La rivière large est le domaine de prédilection du leurre.

Une bonne canne et un bon moulinet

Pour la truite, reine des cabrioles et des décrochages, l’usage d’une canne souple est le plus indiqué. Celle-ci devra encaisser les rushs rageurs et les coups de tête puissants pour éviter les décrochés. La souplesse du blank permettra en outre des lancers précis et discrets en facilitant les balancés sous la canne. Les tailles moyennes sont de 1.8m pour les petites rivières, 2.1m pour les rivières moyennes et 2.4 à 2.7 m pour les plus grandes. Il va de soi que les puissances sont à adapter en fonction de la taille des leurres et des poissons visés, chercher des truites de 50 cm avec une canne en puissance L n’est pas raisonnable bien que possible. La plage de puissance la plus utilisée va de  L (2/10g), ML (5/20g) à M (10/30g) pour les plus grosses rivières. Pour les ruisseaux une petite canne en puissance UL (0.5/5g) vous permettra de pouvoir lancer et pêcher au milieu des frondaisons omniprésentes.

Concernant le choix du moulinet, hormis sa taille qui devra s’adapter à la canne c’est surtout sa vitesse de récupération qui est à considérer. Un ratio rapide est indispensable à la truite en rivière, moins si on la cherche en étang. Le moulinet va être très sollicité et on a tout intérêt à investir dans un équipement de qualité comprenant de nombreux roulements. Le frein est lui aussi un élément très important, il doit être fluide et puissant car la truite possède un rapport poids puissance important. Un dernier point mérite l’attention, c’est le pickup qui devra se fermer facilement et surtout pas intempestivement sur des lancers appuyés. Que l’on choisisse de garnir son moulinet de tresse ou de nylon, peu importe, les deux ont leurs adeptes mais à la truite il est inutile de remplir ses bobines trop près du bord. On n’a pas besoin de lancer très loin et une petite marge de sécurité dans l’enroulement évitera les perruques crées par le vrillage du fil ou de la tresse à cause du courant.

Monobrin ou multibrins, tout est affaire de goût !
Le moulinet a tout intérêt à être un modèle spécifique truite.


Les petits accessoires indispensables

La truite aux leurres demande de posséder un choix correct de leurres pour faire face à toutes les situations rencontrées que ce soit en termes de luminosité, profondeur, courant, largeur de la rivière et autres paramètres. Pour les cuillers on pourra les stocker dans une trousse garnie de mousse où elles seront bien maintenues sans risque de s’emmêler, de plus on pourra les classer par taille ou couleur pour faciliter le choix au bord de l’eau. Pour les leurres souples ou les minnows, une boite à compartiment en plastique est ce qui se fait de mieux de façon à les ranger par densité par exemple. Une autre petite boite comprenant deux ou trois tailles d’agrafes ou d’émerillons est aussi à posséder, bien qu’on puisse ranger une petite pochette d’émerillons dans sa boite de leurres. Tout ceci est à compléter avec une paire de ciseaux pour parfaire ses montages et une pince à clamper pour décrocher les poissons. Si vous souhaitez conserver quelques prises, cet accessoire nommé mayatruite est idéal. Peu encombrante, cette goulotte télescopique vous rendra un grand service pour mesurer rapidement vos prises. On pourra citer aussi dans cette catégorie des petits accessoires, un chiffon, une bobine de fil pour bas de ligne ainsi que quelques petits plombs pour un lestage additionnel. Terminons cet inventaire avec un bouton de service où vous attacherez votre pince pour ne plus la perdre.
 

Une pince et un coupe fil sur un bouton de service sont indispensables.

 
Cette mesure à poissons dite "mayatruite", un accessoire astucieux pour mesurer rapidement vos prises.

Gilet, musette ou chest pack ?

Et pour ranger tous ces petits accessoires, vous avez le choix entre différents équipements. Le gilet est pratique avec ses nombreuses poches où il vous faudra faire preuve de rigueur avec l’habitude de toujours ranger une chose dans la même poche, sinon vous passerez un temps infini au bord de l’eau à chercher votre pince. Il en existe des longs et des plus courts destinés à ceux qui pêchent en wading. Les gilets sont surtout destinés aux pêcheurs à la mouche car leurs poches sont souvent assez restreintes et nos boites à leurres y rentrent difficilement. En ce cas les gilets chest packs sont une excellente alternative. Les rangements y sont moins nombreux mais de plus grande taille. Les plus traditionnels d’entre nous peuvent opter pour une musette en osier dont la forme particulière fait qu’elle se cale sur la hanche et ne gêne pas durant les déplacements. Les musettes en toiles sont en quelque sorte des fourre-tout, très pratique mais encombrants lorsqu’on doit se déplacer dans la végétation. Pour les plus aventureux, le sac à dos est une bonne option, on peut y entasser beaucoup de chose et il ne gêne pas les mouvements lorsqu’il faut crapahuter le long des ruisseaux sauvages. En étang du bord, un sac bakkan vous permettra de trimballer tout votre matériel et de le protéger des averses.
 

Gilet court ou long selon que vous pêchiez du bord ou en wading.

Une bonne épuisette

L’épuisette est réellement indispensable, on la choisira en fonction de la rivière pêchée ou des berges de cette dernière. Si on pêche quasiment les pieds dans l’eau, une épuisette raquette tenue avec un aimant dans le dos sera parfaite niveau encombrement. Au contraire, si les berges sont hautes ou encombrées, une épuisette à manche télescopique sera plus pertinente. Au leurre, à cause de la présence de triples se piquant partout, un filet d’épuisette en mailles enduites de caoutchouc sera idéal qui plus est ce type de filet coule plus vite et facilite l’épuisage dans le sens du courant. Le filet a tout intérêt à être assez profond car la truite ne s’avoue jamais vaincue et une dernière embardée dans l’épuisette ne doit pas lui donner la possibilité de sortir du filet. 

La raquette est d’un faible encombrement.



 

L’épuisette à manche télescopique facilite la prise du bord.

Les lunettes polarisantes, cuissardes et waders

Il reste un dernier point à évoquer dans cette liste d’équipements pour la pêche de la truite au leurre, il s’agit de l’équipement de confort. Certes vous pouvez pêcher en bottes et en jean dans la plupart des milieux, c’est le cas en étang mais en rivière mieux vaut éviter de risquer de se faire tremper et pouvoir aller décrocher son leurre au milieu du cours d’eau. Les cuissardes et les waders ne facilitent pas la mobilité dans les petits ruisseaux encombrés mais si vous pêchez en wadding le confort apporté par ces équipements est notable. La plupart des cuissardes et des waders sont en néoprène, ils sont faits pour le début de saison ou les zones infestées de ronces là où le néoprène résiste assez bien et se répare facilement. Quand les beaux jours arriveront, ces waders deviendront de véritables saunas et il faudra passer à des waders en toile respirants, bien plus confortables mais fragiles et onéreux. Les semelles qui équipent ces accessoires sont de deux types : Feutre ou à crampons. Le feutre est destiné à marcher dans le lit de la rivière, il ne glisse pas sur les cailloux alors que les crampons sont plus faits pour le bord et la boue, ils sont plus glissants dans l’eau mais sont parfaits pour la marche sur les chemins alors que les semelles feutre s’usent très vite dans ce cas là. 

Terminons ce propos avec un accessoire indispensable, les lunettes de soleil polarisantes. Celles-ci vous permettrons de mieux voir le fond de la rivière pour mieux comprendre les postes et parfois voir un poisson embusqué ou une truite suiveuse. Choisissez des verres jaunes pour le matin ou les jours couverts, en cas de soleil passez aux verres marron qui sont plus adaptés.
 

Différentes teintes de verres de polarisantes.

 

Vous voici bien équipés de A à Z pour leurrer les truites, il n’y a plus qu’à vous y mettre et à gouter aux joies de cette façon de pêcher où la mobilité de rigueur vous fera découvrir de nouveaux paysages à chaque nouvelles sorties !

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