Spécialiste équipement neuf et occasion de chasse / pêche / outdoor, 100% français
|
100€ à gagner tous les jours en achetant un produit de l'opération air comprimé
-
En savoir plus
-
Dernier gagnant : Yann O. de Dallet (63)

Mag' Pêche

Recevez nos newsletters 
La grande famille des leurres métalliques
Spinnerbaits - Buzzbaits - Bladed jig
Par Sylvain Russo
Publié le 10/05/2023
Dernière modification le 10/05/2023
RÉSUMÉ
La ferraille pour les ferrailleurs
Elle est le plus connu des leurres durs qui a pris et prendra toujours du poisson, la cuiller, roi des leurres métalliques pour la pêche des carnassiers fait partie d’une famille plutôt fournie en modèles et actions différentes pour leurrer les carnassiers.
Le guide d'achat en détail

La famille des leurres métalliques est certainement la plus ancienne dans le monde de la pêche aux leurres. Si la légende veut que le premier leurre métallique fût anglais, tous les pays ont profité  de l’inventivité des pêcheurs pour leurrer des poissons avec des morceaux de ferraille.

La cuiller ondulante, ancêtre de cette lignée riche et variée aurait été inventée au dix huitième siècle par un anglais qui laissa échapper sa cuiller à thé dans un étang. Il vit la cuiller couler en ondulant et se faire coffrer par un poisson agressif, d’où lui vint l’idée de reproduire ce mouvement avec une autre cuiller. L’histoire est vraie ? Peut être, mais à partir de cette idée de papillonnement, d’éclats de lumière et de vibrations est né toute une grande famille de leurres que nous vous détaillons ici.

Même le sandre est amateur de leurres métalliques.

La cuiller ondulante

Nommée spoon ou spinner dans les pays anglo-saxons elle est un leurre d’une simplicité étonnante. Ce morceau de métal façonné en chausse pied ou en S doit sa nage papillonnante à sa recherche perpétuelle pour garder un certain équilibre lorsqu’on le ramène. Le premier modèle commercialisé à grande échelle a vu le jour en 1834 dans le Vermont sous la marque Buel. Désormais le nombre de références sur ce type de leurre donne le tournis, d’autant que l’ondulante a connu un nouveau souffle avec l’arrivée de l’aéra fishing puisque la truite adore cette nage. En France elle est principalement utilisée pour pêcher les zones peu profondes où se tiennent les brochets jusqu’à l’automne. Les ondulantes peuvent nager seules mais une animation à base de tirées effectuées par le pêcheur leur donneront une nage plus erratique, ainsi que la célèbre animation en feuille morte lorsqu’on la laisse couler sans l’animer. Les modèles emblématiques sont la Syclops de Mepps, la Toby et l’ Atom Pro d’ Abu Garcia. On retrouve cet esprit de cuiller ondulante avec les modèles à jigger que sont les jigging spoon qu’on nomme aussi plus simplement des jigs. Plus lourdes et plus épaisses, ces cuillers sont davantage utilisées en pêches profondes pour les animer sous le nez des poissons.

Des cuillers façon chausse pied et d’autres plus fines.




 

La cuiller tournante

Véritable légende qui a traversé le vingtième siècle sans une ride, l’Aglia de Mepps est l’archétype de ce leurre que les américains nomment spinner.  Si le modèle le plus vendu dans le monde est Français car inventé par André MEULNARD en 1930, l’Aglia n’est pas le premier modèle de tournante mais elle était celle qui fonctionnait le mieux et qui a eu la chance d’être distribuée dans le monde entier. La tournante a pour particularité d’avoir une palette qui tourne autour d’un axe et de ce fait de n’avoir besoin que d’être ramenée en linéaire. Pas besoin d’animations avec leurre qui se suffit à lui-même et qui attrape tous les carnassiers. Il existe pléthore de modèles de palettes tournant près ou loin de l’axe, peintes, percées, à plombée axiale ou articulée en tête. Cette dernière dont le modèle Lusox de Mepps ou la célèbre Suissex, permet de  pêcher lors de la descente car la palette est entrainée par le poids de la plombée et cette caractéristique plaît bien au brochet.

 Un assortiment de tournantes typées brochet.

Le spinnerbait

Leurre 4x4 par excellence, le spinnerbait qui n’a pas de traduction en français a été inventé en 1951 au Missouri. Il utilise l’attrait des palettes montées sur une armature pour faire réagir le poisson. Sa conception découle de l’adjonction d’une palette déportée sur une tête plombée agrémentée de filaments. La tête plombée est souvent peinte et de forme poisson pour le coté visuel, la jupe silicone donne du volume et apporte des vibrations douces alors que la ou les palettes envoient des flashs puissants dans l’eau. Le spinnerbait passe bien les obstacles puisqu’en nage son hameçon est orienté vers le haut. Deux types distincts cohabitent avec un modèle à simple palette colorado (ronde) destinée à pêcher les cassants en le laissant couler sans l’animer et un modèle à double palettes willow (lancéolée) destiné à une récupération plus linéaire en plein eau. Le spinnerbait est disponible en différentes tailles car il attire autant les perches que les gros brochets et les fabricants nous proposent régulièrement de nouveaux modèles.

Différents modèles de spinnerbaits.

Le Chatterbait ou Bladed Jig

Chatterbait n’est pas un nom générique mais le nom d’un leurre mis en vente par ZMan, on le classe dans la famille des bladed jigs car il est composé d’un simple rubber jig auquel est adjoint une palette particulière orientée vers le haut. La pression de l’eau mettra en mouvement cette palette qui va se mettre à basculer latéralement en créant une vibration frénétique du jig et du leurre souple qu’on aura pris la peine d’installer en trailer. Le chatterbait est extrêmement efficace surtout en début de saison, comme il vibre beaucoup il demande l’usage d’une canne assez souple qui étouffera un peu les vibrations qui peuvent vite devenir désagréable dans le poignet. Les modèles les plus efficaces pour nos carnassiers sont le Boomer de Gunki, le Jack Hammer d’ Evergreen et le Wild header de Megabass.

 Quelque bladed jigs ou chatterbaits.

La lame vibrante


 

Appelée tout simplement blade bait, la lame vibrante est un leurre pourtant ancien qui a fait son apparition en France voilà une quinzaine d’année. Elle est composée d’un lame d’acier dont le ventre est en plomb ce qui la met en vibration lors de la phase de ramené. Une lame vibrante vibre très fort dans l’eau est elle n’a pas son pareil pour énerver les perches, les plus grosses en raffolent. Elles possèdent plusieurs trous d’attache sur le dos pour qui voudrait moduler la puissance de la vibration selon l’animation, on peut même pêcher en la jiggant sous la canne mais on s’emmêle alors rapidement. La pêche avec ce leurre est un simple linéaire qui réveillera les carnassiers les plus endormis, tous y sont sensibles même les silures qui adorent les lames. Les modèles les plus connus sont l’ Astro Vibe de Strike Pro, la Runner Blade d’Illex et la Power Blade de Berkley.

Petite ou grande, la lame vibrante est ultra efficace !

Les tailspin


 

Le tailspin est un sauf bredouille absolu qui doit son nom à sa palette ajoutée en queue. En fait il ne s’agit que d’un lest en forme de poisson assez lourd et compact auquel on aurait greffé une palette en queue. La conception est simple mais ce petit leurre est une friandise pour tous les carnassiers car il pêche vite et creux. Les meilleurs modèles en vente sont le Deracoup d’ Illex, le Gomoku spin de Storm, le Drop Bite de Westin  et le Kozo d’ Harima. On peut pêcher avec en linéaire pur pour déclencher les poissons actifs mais la pêche la plus productive se révèle être une pêche en traction avec des contacts  sur le fond, les sandres et les perches adorent cette animation.

Ces petites friandises sont unanimement appréciées des prédateurs aquatiques
La perche apprécie particulièrement le tailspin.


 

Le buzzbait

Peu employé en France ce leurre se révèle pourtant très efficace à la belle saison lorsque les carnassiers ont le regard dirigé vers la surface. Il s’agit d’une tête plombée en forme de poisson agrémentée d’une armature ressemblant à celle du spinnerbait mais ornée d’une hélice destinée à splasher en surface. C’est un leurre de réaction basé sur le bruit que font les éclaboussures et les ondes crées qui vont se transmettre loin dans l’eau. Il est parfait pour pêcher dans peu d’eau mais il faut que la zone soit exempte d’herbiers en surface sinon ces derniers vont se prendre dans l’hélice et neutraliser sa rotation. Très efficace pour la pêche du black bass en été, il se révèle très prenant sur les brochets en fin de journée en fin d’été dans les queues d’étangs.

Un buzzbait au look ravageur ; gare aux éclaboussures !

Pour conclure ce tour des leurres métalliques, on pourrait encore citer le poisson d’étain ou le Jiggin Rap de Rapala pour les pêches à jigger, idem pour le basique plomb palette dont l’efficacité n’est plus à démontrer. Il en est un autre modèle tombé en désuétude mais qui a eu son heure de gloire par le passé : Le devon. Très efficace sur les truites dans les courants qu’il pouvait franchir, ce leurre lourd et compact pourrait certainement plaire aux perches et aux sandres s’il était amélioré.

Vidéos qui pourraient vous intéresser
Articles Spinnerbaits - Buzzbaits - Bladed jig
Articles Illex