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Test du pistolet Bravo 1.50 de LTL
Armes à balles caoutchouc de catégorie D
Par Laetitia Payet
Publié le 16/02/2024
Dernière modification le 03/04/2024
RÉSUMÉ
Bravo, le pistolet
Après l’Alpha, voici le Bravo 1.50 de LTL continue donc dans son alphabet phonétique militaire pour désigner ses modèles d’armes de défense. Clin d’œil intelligent et international ! Test et mesure de vitesse et de puissance pour ce nouveau modèle.
  Voir les notes détaillées et le verdict
Points forts
  • Forme d'un pistolet plus moderne.
  • Fonctionnement simple.
  • Finitions soignées.
  • Énergie suffisante pour la défense.
  • Précision tout à fait correcte.
Points faibles
  • Poids un peu élevé pour un maniement fluide et une prise de vue rapide.
  • On ne peut pas facilement recharger l'arme si un désignateur laser ou lampe sont fixés sur le rail sous le canon, comme pour l'Alpha
Fiche technique
Calibre : 50
Poids : 1112 g sans la cartouche de 12 g de CO2
Puissance : mesuré entre 14 et 16 J
Longueur : 21 cm
Capacité : 6 balles en caoutchouc
Fonctionnement : coup par coup
Organes de visée : hausse à cran carré et guidon fixes et munis d'insert en fibre optique vert fluo
Energie : capsule de C02 de type cartouche 12 g
Prix conseillé : 179 € TTC
Fabricant : Colombi Sports
Le test en détail

L’Alpha ressemble un peu à un Beretta 92, ce nouveau Bravo reprend les lignes plus modernes d’un striker, un pistolet à percuteur lancé avec des formes de culasse très massives et carrées. On est entre un Glock, un H&K ou un Canik et surtout très proche d’un Beretta APX. La culasse de ce Bravo comporte de grosses stries, des sérations qui ne sont que cosmétiques puisque cette culasse est fixe.

Le pistolet Bravo a une ligne plutôt moderne et un maniement simple.

La poignée pistolet

 

Le pistolet Bravo est moulé dans un polymère noir visiblement très solide. Il n’y a pas de trace de colle ou d’ébarbures. Le travail de surface est très propre avec un rendu noir mat. La culasse est massive et lourde, elle est confectionnée en Zamac, matériau composite très utilisé dans la fabrication des armes à blanc notamment. Kimar, qui fabrique ce pistolet vendu sous la marque LTL, Less Than Lethal maitrise très bien ce matériau puisque ce fabricant dispose d’une très vaste gamme d’arme à blanc et répliques.

La poignée pistolet est épaisse, elle mesure 5,2 cm de largeur et 3,3 cm d’épaisseur. Elle est texturée en surface sur toutes ses faces pour améliorer la prise en main et le grip. Une sorte de granité est moulé partout. Trois grosses empreintes sont moulées à l’avant afin d’accueillir les doigts de l’utilisateur et renforcer l’aspect réel de l’arme de défense. Je pense que un homme la prise en main est idéale mais un peu volumineuse pour une femme. Le dos de la crosse est bombé avec une queue de castor très prononcée comme sur les pistolets modernes ce qui permet de bien chausser l’arme et d’avoir une bonne butée supérieure.

La base de la poignée pistolet abrite le système de percussion d’urgence de la cartouche de CO2 comme nous le verrons plus loin. L’arrière de la culasse abrite le témoin de fonctionnement et de percussion de la cartouche de CO2. Il est bien visible et tactile. De faux arrêtoirs de culasse et de chargeur sont discrètement moulés sur le côté de la carcasse.

Un moulage très bien réalisé afin d’avoir une bonne prise en main de l’arme.

La visée

 

Sur le modèle Alpha hausse et guidon sont assez sommaires, moulés dans le polymère de la carcasse. Ce modèle Bravo est mieux équipé avec une hausse et un guidon muni d’inserts en fibre optique vert fluo qui offrent une prise de visée plus rapide et sûre, de jour tout du moins. Notons tout de suite qu’un rail Picatinny à 4 slots est moulés à la base de la carcasse, à l’avant, sous le canon et devant le pontet. Cela permet de fixer rapidement une lampe tactique équipée ou non d’un désignateur laser ou d’un désignateur laser seul. Je ne peux que recommander la pose de ces accessoires, très utiles de nuit pour améliorer la visibilité et la précision des tirs.

Le Bravo est équipé d’un système de visée, hausse et guidon, avec des inserts en fibre optique qui permettront une acquisition plus rapide de la cible.

Le fonctionnement

 

A l’image du pistolet Alfa 1.50, ce modèle Bravo 1.50 est équipé d’un système de percussion d’urgence de la cartouche de CO2. La base de la poignée pistolet se dévisse afin de pouvoir insérer la cartouche de CO2. Il suffit ensuite de revisser le bouchon muni d’un joint. Mais dans cet état l’arme n’est pas prête à faire feu. Il faut percuter manuellement la cartouche en tapant ce bouchon avec le plat de la main ou contre un objet dur pour libérer le CO2 contenu dans la cartouche et faire fonctionner l’arme ! Lorsque le gaz s’échappe le témoin externe, à l’arrière de la glissière recule de quelques millimètres et un point rouge apparait, indiquant que l’arme est prête à fonctionner ! Vous pouvez donc conserver l’arme chez vous, chargée avec sa cartouche neuve, sans risque de fuite du gaz et donc de perte de puissance dans le temps ! 

Notez qu’aucune pièce ne coulisse ou n’est en mouvement comme sur certaines copies CO2 airgun ou airsoft. La puissance maximale du gaz est destinée à la projection des billes de caoutchouc et non à reproduire le fonctionnement d’une arme réelle. 

La cartouche de CO2 est à insérer dans la poignée pistolet et par simple percussion l’arme peut être prête à fonctionner.

Le magasin

 

Pour insérer les six balles de caoutchouc de calibre 50 il suffit de faire glisser l’arrêtoir de chargeur vers l’avant de l’arme. Un cran permet de maintenir le ressort en position comprimé. En retournant le pistolet vous découvrez un orifice sous le canon, à l’arrière du petit rail Picatinny. Il suffit de faire glisser les balles dedans et de libérer l’arrêtoir de chargeur pour que le ressort comprime les billes vers la chambre. Le fabricant recommande de pulvériser un spray d’huile au silicone dans ce chargeur, ainsi que sur les projectiles, ce qui améliore la fluidité du mécanisme et évite le fait que les balles collent les unes contre les autres en roulant dans la chargeur, ce qui pourrait nuire au fonctionnement de l’arme.

Une capacité de 6 billes dans le chargeur.

Le canon

 

Il mesure 11,5 cm de longueur. Il est lisse et fabriqué en métal, un alliage d’aluminium car l’aimant n’y adhère pas. Il n’y a de l’acier que dans la partie arrière du pistolet, pour le cylindre pressurisé contenant la capsule de CO2 et la chambre. 

Le pistolet est équipé d’un rail picatinny sous le canon qui permettra de fixer des accessoires (lampe ou autres accessoires qui aideront à la bonne visée).

Les départs

 

Ce pistolet Bravo est équipé d’un système Safe Action. La queue de détente comporte une pédale de sécurité qu’il faut enfoncer en même temps que la queue de détente pour provoquer le départ du coup. Ce système de sécurité évite qu’un coup ne parte par inadvertance en glissant le doigt dans le pontet ou un positionnant l’arme dans un holster. C’est sécurisant et non contraignant, même pour une personne qui n’est pas familière avec le maniement des armes ! Le poids des départs est d’environ 1,8-2 kg.

Le poids des départs est assez lourd mais cohérent avec la situation de stress dans laquelle cette arme de défense sera utilisée et des personnes peu habituées à manier un pistolet.

Sur le terrain
 

C’est une arme assez lourde, 1,112 kg sur la balance ce qui surprend à la première prise en main. C’est le double du pistolet Alpha ! On a un sentiment de solidité et la visée est plus stable. C’est un peu moins maniable pour une femme et la visée, même à deux mains, s’en ressent un peu. L’insertion des six balles de caoutchouc dans le chargeur placé sous le canon ne pose aucun souci. Le dispositif de percussion se visse facilement et on replace le talon de chargeur dans la bonne position. Il suffit de tirer un peu dessus pour le libérer et le positionner. Une frappe sur la paume de la main permet d’entendre la percussion et la libération du gaz. Le témoin recule, on le sent sous le pouce si besoin et le point rouge est visible. 
 

Mesure des vitesses et de la puissance
 

Test avec le chronographe à barrière infrarouge Caldwell pour mesurer les vitesses des balles et obtenir la puissance de l’arme. 
- J’ai testé les billes Zulu livrées dans le pack avec le pistolet. Elles sont en caoutchouc lisse et dur. Le poids mentionné est de 2,1 g alors qu’en fait elles pèsent 1,75 g. La moyenne de vitesse est de 127 m/s sur six tirs. Soit une puissance d’environ 14 J. Premier tir à 135 m/s soit 16 j.
- J’ai aussi testé des billes avec de la limaille de fer à l’intérieur. Elles pèsent 2,60 g. La moyenne de vitesse est de 110 m/s en moyenne sur six tirs. Soit une puissance d’environ 16 J. Premier tir à 121 m/s soit 19 j.
 

Autonomie

 

Le fabricant indique une bonne puissance jusqu’à la dixième balle environ. A la fin du magasin de six coups la vitesse chute pas mal.
 

Note détaillée & évaluation technique
Valeur mécanique
Canonnerie, précision, carcasse/ mécanisme de rechargement
Valeur d'usage
Prise en main, équilibre, visée, sûreté, percussion, détente
Valeur esthétique
Design, qualité des matériaux, finitions
Rapport qualité prix
LE VERDICT
Test du pistolet Bravo 1.50 de LTL
Deuxième arme de défense pour Chiappa Firearms via sa filiale Kimar vendu sous le nom LTL. Le fonctionnement est du même type mais la puissance est un peu supérieure, tout comme le poids. Le mécanisme de percussion d’urgence semble fiable. Je n’ai pas eu de souci malgré les nombreuses cartouches percutées durant le test. La visée avec les fibres optiques est meilleure !
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