Mag' Chasse

Pour tirer un chevreuil ou un sanglier de poids moyen à trente mètres en battue, il n'est nul besoin de disposer d'une balle à l'apogée de la technologie, en devant bien sûr acquitter un prix en rapport. Dès lors, beaucoup de chasseurs, de plus en plus même depuis quelques années où le pouvoir d'achat n'est guère flamboyant, se tournent vers des munitions de conception basique aux coûts de développement amortis depuis des lustres. Par exemple dotées d'une banale ogive à noyau unique en plomb. La firme tchèque Sellier-&-Bellot se positionne en référence sur ce segment du marché. Notamment avec sa gamme à balle SPCE, une demi-blindée à tête pointue « à l'ancienne » dont le seul perfectionnement par rapport à celles déjà utilisées il y a plus d'un siècle réside dans l'adoption d'un blindage légèrement spécifique. Avec un rebord tranchant qui, en sectionnant les poils autour de l'orifice d'atteinte, permet d'attester avec certitude que l'animal tiré a été atteint.

Ce repli « enferme » également le noyau derrière lui, limitant le risque qu'il se sépare du blindage à l'impact au préjudice de l'efficacité. La balle SPCE («Soft Point Cut Edge », soit « à pointe douce et rebord coupant ») est disponible en sept calibres autorisés chez nous (et peut-être bientôt onze si le 7x57, le 308 Winchester, le 30-06 et le 8x57JS sont prochainement légalisés, comme cela semble très probable). Nous l'avons testée en 7x64. L'ogive pèse alors 11,2 g et la cartouche est proposée au prix particulièrement prévenant de 1,70 environ.

(*) Réglage à 155 m avec axe de la visée 4,0 cm au dessus de l'axe du canon.