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Un peu d'histoire

A la fin des années 1980, les ingénieurs de chez IMI (Israel Military Industries) cherchaient à concevoir un nouveau pistolet semi-automatique permettant de répondre aux besoins de leur police, de leur sécurité intérieure et également répondre au marché de l’exportation à l’international. 
 

Afin de lancer ce projet, IMI décide de prendre contact avec Tanfoglio, fabricant italien réputé, en autres raisons, pour la ressemblance de ces pistolets avec les fameux pistolet CZ-75 tchèque (CZ pour Česká Zbrojovka Uherský Brod). Cette prise de contact permis à IMI de lancer rapidement sa gamme d’arme de poing connu sous le nom de JERICHO 941 en contournant le long processus de conception et de test grâce aux pièces fournis par la firme Tanfoglio qui fit gagner ainsi un temps précieux aux industriels de l’état Hébreux.
 

Dès 1989, ce pistolet fut présenté en version finale, et acquit immédiatement le succès que l’on lui connait toujours aujourd’hui. Cela de par sa mécanique, mais aussi par son côté esthétique. Il sera d’ailleurs surnommé « Baby Eagle » car de nombreuses personnes voient en cette arme un « mini Desert Eagle ».
Entre autres caractéristique positive, le JERICHO 941 a une portée efficace de 50m, ce qui est plus qu’acceptable au sein des forces israéliennes dans le cadre de leurs engagements habituels.
 

De son nom officiel JERICHO 941 : Son nom a été donné en l’honneur de l’ancienne ville de Jéricho en Israël. La dénomination « 941 » lui a été, quant à elle, attribué car à l’origine, cette arme était prévue pour être chambrée en 9mm Parabellum mais aussi en 41 AE. (Ce dernier calibre sera finalement abandonné et remplacée par du 40 SW). A la base, il suffisait de changer le canon ainsi que le ressort de récupération pour changer le calibre. La culasse restant la même et l’arme était conçue de telle manière que la cuvette de tir pouvait accueillir les deux culots identiques.
 

En 2005, IWI décide de se séparer de la division armes légères et de la privatiser, c’est ainsi qu’est né IWI (Israel Weapon Industries).
Le Jericho est donc aujourd’hui disponible en version acier et polymère chez IWI, dans différentes tailles, notamment pour s’adapter à toutes tailles de mains (normal, compact et semi-compacte). Il est chambré en 3 calibres différents : 9mm, .40S&W et .45 ACP.
 

De nombreuses versions en acier ou en polymère ont été commercialisé, dont la version acier JERICHO 941 FS : le chiffe « F » désignant principalement les versions en acier, et la lettre « S » correspond aux mots « Short Slide » de sa traduction « Culasse courte, » qui présente les versions semi-compacte du JERICHO. Cette arme de poing est bien connue également dans sa version JERICHO 941 PL ; le chiffre « L » désignant les versions en polymère construit à partir des années 2000.  Ce sont désormais de ses deux dernières versions en 9x 19mm que nous allons maintenant parler plus en profondeur.
 

La carcasse et la glissière (ou bloc-culasse)

La glissière du JERICHO (comprenant les organes de visée, le percuteur, l'extracteur, l'indicateur de chargement et le levier de sûreté) est basé sur son « prédécesseur » le CZ-75. Cette glissière comporte peu de dentelures à l’arriere par rapport à d’autres armes de poing de même calibre, mais sont bien suffisantes pour l’armement, car le mouvement de la glissière est extrêmement fluide sur l’ensemble des différentes versions de JERICHO. 
 

Les marquages sur les JERICHO 941 FS et JERICHO 941 PL

Sur le côté avant gauche du cadre est gravée la version du modèle ainsi que le nom du constructeur « Industries Militaires Israéliennes » pour le JERICHO 941 FS et « Israël Weapon Industries » pour la version JERICHO 941 PL.
 

Sur le flanc droit est inscrit l'indication du type de munition et le numéro de matricule de l’arme, précédé d'une lettre de série pour les JERICHO 941 FS. Sur le JERICHO 941 PL, le numéro de matricule est visible sous le pontet.
 

Le marquage « MADE IN ISRAEL » est inscrit au-dessus de la poignet côté droit sur la version FS et côté gauche sur la version PL.
 

La version 941 FS a un marquage supplémentaire « K.B.I., INC HARRISBURG,PA » sur l’avant gauche, indiquant le nom de l’importateur / distributeur des JERICHO aux Etats-Unis.
 

La poignée
 

Le poignet permet une bonne prise en main grâce à sa forme et sa texture anti-dérapante, son pontet légèrement dégagé et la queue de castor empêchent la main de trop bouger. Ce qui lui permet également de s’adapter à tout type de taille de main.

 

Les départs et le démontage

Ces deux versions de JERICHO possèdent une détente avec une légère bossette, ce qui permet de lui octroyer une détente assez souple et agréable car toute l’action du lâcher glissé se fait en continue et en douceur.
 

Pour le démontage de l’arme, il reste classique mais est très simple :

À l'arrière gauche de la glissière et du cadre se trouvent deux fossettes circulaires encastrées qui servent de guides pour le démontage. Les deux repères doivent être alignés en tirant légèrement la glissière vers l'arrière. La butée de glissière au-dessus de la gâchette peut alors être retirée, permettant à la glissière d'avancer hors du cadre pour le nettoyage de l’arme. Le retrait du canon suit le retrait de l'ensemble tige de guidage en acier et ressort de rappel.
On a ainsi accès à l’ensemble du récupérateur, au canon et à la platine de la carcasse. 
 

Cette opération pour démonter l’arme est assez simple et, même si semblable aux procédures de démontage d'autres pistolets semi-automatiques de même calibre, elle est plus facile notamment grâce au fait que le talon de chargeur permet de pousser la goupille qui retiens la glissière. Un Glock par exemple demande une certaine dextérité qui ne sera pas nécessaire du tout avec les Jericho.
 

Le canon

Les organes de visée, et les accessoires
 

Le JERICHO présente d'assez bons viseurs à trois points blanc réglables en dérive et qui sont facilement discernables même dans un éclairage tamisé. Les versions utilisées en Israël ont des viseurs à trois points nocturnes au tritium auto-éclairés. Le tritium étant interdit en Europe, les versions export ont donc dû être modifiés. A noter que sur les anciens modèles de JERICHO en acier, les organes de visées sont plus hauts que les versions en polymère, et ont tendance à viser un point d'impact un peu plus élevé à des distances plus proches (moins de 10m). Ce qui au final, n’a pas vraiment d’importance dans le tir sportif ou nous tirons à une portée minimum de 25m minimum.
 

Les modèles actuels de JERICHO en polymère (941 PL) ont toujours ces mêmes organes de visée à 3 points (deux au niveau de la mire et un au niveau du guidon)  cependant, ils sont quasi tous livrés avec des rails Picatinny standard ce qui permet de leur ajouter des viseurs laser ou des lampes tactiques. Le JERICHO 941 PL présenté sur les photos est muni d’une lampe tactique blanche avec pointeur vert réglable de la marque Olight Baldr S. Laser extrêmement pratique pour se rendre compte et corriger la stabilisation de son arme. En effet avec in laser on remarque immédiatement si le point bouge par manque de stabilité ou est bien fixe.



 

La sécurité

La sécurité ambidextre excroissance sur la glissière du JERICHO 941 peut faire office d’accroche pour armer la culasse. Cette sécurité manuelle activé avec le pouce, vers le haut pour la sécurité et vers le bas pour le tir, est montée sur le côté gauche du cadre. Les versions FS et PL sont conçu en simple et en double action.
 

Le chargeur
 

Le bouton de libération du chargeur est positionné sur le côté gauche du cadre, juste derrière le pontet. Il s’enfonce facilement et permet ainsi de laisser tomber les chargeurs en acier en douceur, contrairement à d’autres armes de poings de même calibre ou ce bouton est assez dur à enfoncer. Les deux version 941 FS et 941 PL utilisent les mêmes chargeurs de 9mm en métal et ont une capacité de 16 munitions.
 

On peut également utiliser des chargeurs de CZ 75 ou encore des chargeurs provenant du Tanfoglio T95 qui sont compatible avec les JERICHO 941.
Un chargeur à vide fait environs 90g. Un chargeur plein fait environs 290g. 

 

Munition

La conception de la munition 9 x 19mm est né en 1902 à la demande des autorités de la marine allemande qui souhaiter améliorer leurs munitions en 7,65 x 21 mm Parabellum et fut ainsi crée par la firme allemande « Deutsche Waffen und Munitionsfabriken » (DWM). Cette munition fut adoptée dès 1904 par la marine allemande sous le nom de Parabellum en Europe, de 9mm Luger aux Etats-Unis, mais connait bien des surnoms comme le 9 mm NATO, 9 mm For, 9 para, 9 mm P ou encore 9x19mm.
 

Dès 1917, une autre sorte d’ogive de 9 voit le jour au sein de DWM, avec une pointe plus arrondie et légèrement plus allongée, une ogive entièrement gainée : la Full Metal Jacket (FMJ). Cette munition est plus que largement utilisé dans le tir sportif en France. Cette nouvelle munition de petite taille et légère permet au tireur d’alléger le chargeur et ainsi le poids de l’arme de poing par rapport aux calibres 40S&W et .45 ACP, pour lequel le JERICHO peut également être chambrés.
 

Au stand